Une partie de l’opposition libérienne maintient son appel à manifester ce lundi 30 décembre pour protester contre la politique du président George Weah. Le ministère de la Justice a pourtant fait savoir qu’il ne donnerait aucune autorisation à manifester avant la fin du mois de janvier, après le discours à la nation du chef de l’État.
L’ONU et la Cédéao ont exhorté vendredi le gouvernement et l’opposition à redoubler d’efforts dans leurs pourparlers pour éviter que se tienne lundi cette manifestation jugée à risque, dans un pays confronté à la pauvreté, la dévaluation de sa monnaie et l’inflation.
Mais malgré les mises en garde de la Cédéao et des Nations unies et les discussions avec le gouvernement, l’opposition libérienne se dit toujours déterminée à descendre dans les rues pour demander la démission du président Weah.
Lors d’une conférence de presse ce dimanche, le président du Conseil des patriotes – qui réunit des figures de l’opposition, des syndicalistes et des représentants de la société civile – a tenu à « clarifier » sa position en appelant ses soutiens à éviter toute forme de violence ce lundi.
Henry P. Costa espère bien voir « des dizaines de milliers de Libériens occuper pacifiquement la colline du Capitole » à Monrovia, sur le modèle du grand rassemblement qui avait eu lieu le 7 juin dernier à l’appel du Conseil des patriotes.
« C’est une initiative importante pour la démocratie, ce n’est pas une guerre », a-t-il notamment déclaré. Un message qui vise à rassurer la communauté internationale, mais qui va à l’encontre des directives du ministère de la Justice, qui a fait savoir qu’il n’autoriserait aucune manifestation avant la fin du mois de janvier.
Un responsable d’un mouvement dissident qui comptait organiser une contre-manifestation, le Conseil indépendant des patriotes (Icop), opposé aux appels à la démission de George Weah, a quant à lui assuré par avance que son groupe se plierait aux demandes des autorités.
Source: Rfi.fr