Le jeudi 20 juin dernier, l’Assemblée nationale a adopté en plénière quatre projets de lois portant création de nouvelles structures sanitaires s’inscrivant dans le cadre de la réforme de notre système de santé engagée par le département de la Santé et des Affaires Sociales conformément à la volonté du Président de la République. A cette occasion, l’Honorable Kalilou Ouattara a rendu un vibrant hommage au ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, avant de déplorer l’état actuel de nos hôpitaux.
La situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui nos hôpitaux publics est tributaire de leur statut. En effet, régis par un conseil d’administration, les hôpitaux publics du Mali jouissent d’une autonomie qui rend difficile leur contrôle par le ministre de tutelle.
Pour changer cet état de fait, l’honorable Kalilou Ouattara, député en Commune II, il faut que les hôpitaux publics reviennent sous la coupe du ministère de la Santé pour mettre fin à cette situation déplorable. “Les hôpitaux sont tombés dans l’eau parce qu’ils ne sont plus directement liés au ministère de la santé. Les tarifs sociaux appliqués par ces structures les empêchent d’assurer leur fonctionnement normal. A titre d’exemple, au moment où son collègue du privé consulte à 20 000, le médecin du public consulte à 1500 F CFA. Au moment où un acte chirurgical se fait à 300 000 F CFA dans le privé, à l’hôpital public cela se fait à 10 000 F CFA. A ce prix, comment peut-on assurer la qualité ou encore maintenir les cadres médicaux sur place ?, a-t-il déploré.
Pour l’honorable Kalilou Ouattara, médecin à la retraite devenu député et connu pour son franc parler à l’hémicycle, les conditions pour que les médecins végètent dans la misère restent entières. Il a fustigé la double vacation pratiquée par certains membres du corps médical de notre pays, qui consiste à servir au public le soir, et passer le reste de la journée dans une clinique. A ses dires, ce comportement est un autre facteur contribuant à « tuer », nos hôpitaux publics qui sont devenus un lieu de recrutement des malades pour certains praticiens. “On doit imposer aux médecins de choisir entre le public et le privé. Monsieur le ministre si vous voulez faire des résultats, je vous conseille d’exiger à ce que chaque médecin fasse un choix“, a conseillé l’honorable Kalilou Ouattara sous un tonnerre d’applaudissements de ses 99 autres collègues présents dans la salle Aoua Keita de l’Assemblée Nationale…..Lire la suite sur Aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’Indicateur du Renouveau