Suite à l’annonce d’une marche prévue ce vendredi 5 juin, par des mouvements politiques et politico-religieux, le Mouvement Populaire pour Le Mali (MPM) a organisé une conférence de presse. Objectif : appeler les organisateurs de ladite marche à l’apaisement mais aussi les inviter autour de la table du dialogue. La conférence de presse était animée par le président du MPM, l’honorable Hadi Niangadou député élu en commune II du District et non moins 1er vice-président de l’Assemblée Nationale.
La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de Mohamoud Dicko, ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali en association avec d’autres organisations politiques (FSD et l’EMK) ont décidé de battre le pavé, ce vendredi 5 juin, pour dénoncer la mauvaise gestion et les dérives du régime. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse, animée par les représentants des mouvements organisateurs de ladite marche. Au cours de cette conférence de presse, les organisateurs ont lâché que l’objectif de la marche est de contraindre le président de la République à démissionner. Toute chose qui semble créer la panique du côté du régime en mettant du coup le pays en alerte. Considérée comme une marche à haut risque par tous les observateurs, les alliés d’IBK n’ont d’autres choix que de supplier les organisateurs à renoncer à leur projet.
C’est ainsi que lors de cette conférence de presse de son parti (MPM), l’honorable Niangadou a indiqué que la situation actuelle du pays n’est pas propice à une telle manifestation. La situation du Mali, indique- t-il, est fragile à cause de l’insécurité et de la maladie à coronavirus qui se propage à la vitesse de la lumière à travers le pays.
Pour ces raisons, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale prie les marcheurs de renoncer à cette marche et à discuter avec les autorités sur leurs doléances. Aux dires du conférencier, le gouvernement et l’Assemblée nationale ignorent les vraies raisons de cette marche, car ils n’ont pas été saisis en amont par quiconque. Mais aux dernières nouvelles, les représentants de la CMAS ont été reçus en audience, mercredi soir, par le tout nouveau président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Moussa Timbiné.
«Il est encore temps pour les organisateurs et le gouvernement de se parler pour éviter le pire à notre pays à nous tous. Le gouvernement se fera le devoir de réfléchir sur leurs doléances afin de prendre en compte celles qui peuvent l’être. Une marche dans le contexte actuel, aura des conséquences fâcheuses pour le Mali et pour tous les Maliens. Je demande à ceux qui veulent marcher de surseoir à leur marche. Le cas échéant, toutes les dispositions de sécurité doivent être prises par le gouvernement et par les manifestants pour que la marche ne déborde pas, mais aussi, pour limiter la propagation du Covid 19», a souligné le conférencier.
Mais cet appel à l’apaisement ne semble pas être entendu, car au moment où nous mettions sous presse, les organisateurs tenaient mordicus à organiser leur marche, ce vendredi.
A noter que la CMAS de Mohamoud Dicko est soutenue et appuyée dans son initiative de marche par le vénéré chérif de Nioro, Cheick Bouyé Haidara et par certains hommes politiques qui tirent aux ficelles. Il s’agit, entre autres, de Choguel Kokala Maiga, Maître Moutanga Tall (tous deux anciens ministres du régime IBK) et de Cheick Oumar Sissoko qui vient de créer un mouvement politique (EMK). Rappelons que lors du premier mandat d’IBK, Maître Mountaga Tall a été successivement ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique et ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies et porte- parole du gouvernement. Quant à Dr Docteur Choquel Kokala Maiga, il a été aussi ministre de la Communication, des Nouvelles Technologies, porte-parole du gouvernement. Mais aujourd’hui, ils crient comme s’ils n’ont jamais goûter aux délices de ce régime. Un comportement qui semble irriter le premier vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Hadi Niangadou.
C’est pourquoi, il a saisi l’occasion pour cracher ses vérités à ces hommes politiques qu’il a qualifiés d’hypocrites. Ces hommes politiques ne sont autres que Dr Choguel Maïga et Maître Moutanga Tall qui furent ministres lors du premier mandat d’IBK. Selon le conférencier, il y a des gens qui se promènent derrière les mouvements politico-religieux et dénoncent le régime, alors qu’ils sont tous comptables du bilan d’IBK.
«Dans cette affaire de la marche, certains politiques jouent à l’hypocrisie alors qu’ils sont comptables du bilan actuel d’IBK. Tu ne peux faire un an dans un gouvernement et raconter après que tu n’es pas comptable du bilan de ce gouvernement. Ces anciens ministres qui disent qu’ils ne sont pas comptables du bilan d’IBK, sont des hypocrites. Ils ne savent pas ce qu’ils disent ou ils prennent les Maliens pour des idiots. Tous ceux qui ont voté pour IBK et tous ceux qui ont travaillé avec lui, sont comptables de son bilan», a précisé l’honorable Hadi Niangadou.
Abou Berthé
Le Serment