Dans un communiqué déposé à notre rédaction, la coordination des jeunes du nord pour la paix (CJNP) a exprimé son indignation suite à la nomination de Zahadi Ould Sidi Mohamed (l’ex-ministre des Affaires étrangères) dans le gouvernement Moussa Mara comme ministre de la réconciliation nationale.
Ce regroupement de jeunes demande au gouvernement de mettre le ministre Zahabi à la disposition de la justice pour répondre de » ses crimes odieux perpétrés contre les populations civiles de Ber dans la région de Tombouctou, Bamba, Karmachaway, Temera, Fafa dans la région de Gao « .
Pour la coordination des jeunes du nord pour la paix, l’actuel ministre de la réconciliation nationale, du temps où il était à la tête d’une branche de la rébellion dans les années 1990, a fait fi des règles du droit international humanitaire qui imposent aux combattants armés de faire la distinction entre les civils et les combattants. » Ces mêmes conventions demandent la protection des femmes et des enfants en période de guerre.
Et ce sont ces couches qui ont été les grandes victimes du FIAA dont il était le leader. Jusqu’à nos jours, les populations du nord ne cessent de pleurer leurs morts et les plaies ne sont pas toujours cicatrisées » peut-on lire dans ledit communiqué. Pour ce regroupement de jeunes, la nomination de Zahabi au département de la réconciliation nationale en ce moment aussi fragile et délicat de l’histoire de notre pays est » arbitraire et injuste « .
» Au CJNP, nous pensons qu’il doit répondre de ces crimes odieux perpétrés contre les populations civiles de Ber dans la région de Tombouctou, Bamba, Karmachaway, Temera, Fafa dans la région de Gao, car il a sur sa conscience la mort des nombreux civils innocents sur la base de leur appartenance ethnique » a rappelé le président du CJNP Alkaïdi Kalifa Touré.C’est pourquoi, cette association soutient qu’il est temps que Zahabi et ses complices répondent de leurs actes.
Ces jeunes demandent surtout au président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et au Premier ministre Moussa Mara de choisir une personnalité arabe ou de quelque ethnie que ce soit pour remplacer Zahabi » qui n’a rien à apporter au Mali « . En état de cause, la CJNP se réserve le droit d’entreprendre toute action légale jusqu’à ce qu’elle soit entendue et satisfaite dans sa requête.
Kassoum THERA
Source: L’indépendant