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L’Ex-PM Modibo Sidibé à propos du retrait définitif du Mali de la CEDEAO : « Isolés, Nous serons plus vulnérables … Unis, Nous construirons l’avenir de notre région et de l’Afrique tout entière »

L’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, dans une « Chronique pour l’intégration africaine », note que le 29 janvier 2025 est un tournant décisif pour le Mali et l’Afrique de l’Ouest, en ce sens qu’il restera une date marquante dans l’histoire du Mali et de l’Afrique de l’Ouest, suite à la décision unilatérale de retirer notre pays de la CEDEAO.

« Voilà des mois que nous tirons la sonnette d’alarme à plusieurs occasions pour qu’aujourd’hui ne soit pas ! Mais devons-nous en rester là ? », s’interroge le Président de FARE Anka Wuli. Non, évidemment pour lui, qui trouve que « Isolés, nous serons plus vulnérables… Unis, nous construirons l’avenir de notre région et de l’Afrique tout entière » ! « Rester figés au 29 janvier serait tragique pour l’avenir de notre pays et pour les Ouest-Africains que nous sommes. Ce retrait de la CEDEAO ne peut être une finalité. Il doit être un point de départ pour une réflexion plus profonde sur la trajectoire et l’avenir de notre région », écrit-il, convaincu que le Mali est un acteur clé de l’intégration africaine, pour y avoir été, depuis des décennies, l’une des locomotives, qui n’a pas seulement contribué à la construction de la CEDEAO, mais qui y a été une force motrice.

« Dans les années 1990, la CEDEAO a su prendre le tournant démocratique, s’adaptant aux aspirations de ses peuples et posant les bases d’un cadre économique et politique plus stable. Certes, elle n’est pas exempte de critiques, et son fonctionnement mérite d’être repensé. Mais affaiblir la CEDEAO ou diviser l’espace ouest-africain ne sert ni nos peuples ni nos pays. La création de l’Alliance des États du Sahel (AES) peut répondre aux défis de sécurité et de développement, mais elle n’a pas à être un projet d’isolement », regrette-t-il.

Précisant que l’AES aurait pu être un levier au sein de la CEDEAO, un pôle de stabilité et de développement, consolidant les acquis régionaux tout en apportant des solutions adaptées aux réalités sahéliennes. En parallèle, ajoute-t-il, le Mali aurait pu jouer un rôle central dans la refondation de la CEDEAO, en engageant un dialogue franc et ouvert sur les réformes nécessaires pour une souveraineté renforcée et une meilleure gouvernance régionale. Mais ce retrait intervient à un moment où, face aux enjeux internationaux, nous devons ensemble, selon lui, anticiper, construire notre propre chemin et nous convaincre « …de la nécessité d’une reconquête individuelle et collective de la souveraineté politique, économique et intellectuelle du continent ». « Isolés, nous serons plus vulnérables. Unis, nous construirons l’avenir de notre région et de l’Afrique tout entière. Il n’est donc pas trop tard ! Faisons du 29 janvier une opportunité, mobilisons les prédispositions des uns et des autres, affirmons une volonté commune de préserver les populations qui se vivent comme citoyens d’un espace ouest-africain sans frontières. Transformons le cinquantenaire de notre communauté en un moment historique de refondation de la CEDEAO », prévient-il.

Aussi reste-t-il convaincu qu’ « une CEDEAO plus forte et plus légitime ne peut se bâtir que par une remise en question collective, associant États, sociétés civiles et citoyens, afin de redonner du sens au projet d’intégration ».

Le Mali a toujours été un pays visionnaire dans la construction de l’Afrique de demain, il estime que « Nous devons renouer avec cette mission historique, proposer une approche régionale audacieuse et une vision de long terme à l’occasion des cinquante ans de la CEDEAO ; un projet politique à la hauteur des aspirations profondes de nos peuples ». Pour lui, nous devons saisir cette occasion pour réaffirmer notre engagement historique envers l’unité et la solidarité régionales, la CEDEAO n’étant pas qu’un simple cadre institutionnel, mais aussi l’héritière de liens humains, historiques et culturels profonds : « … Cet espace aux racines si profondes, si ténues, si anciennes de grands empires et de grands royaumes. Cet espace où la quête de l’unité a toujours été une obsession servie par de grands hommes… ». Cet héritage, loin d’être un fardeau, est une boussole pour l’avenir.

« À nous d’en faire une force pour construire une Afrique de l’Ouest plus souveraine, plus solidaire et plus prospère », voilà ce qui sied, selon Modibo Sidibé, au Mali et à ses générations de patriotes panafricanistes ! â–

MAÏMOUNA DOUMBIA

Source : Le Soir de Bamako

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