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Levée de bouclier sur le front social: Les exigences des acteurs des marchés du Mali

Le Mali connaît une grève de 72 heures depuis ce mardi comme annoncée à la faveur d’une conférence de presse animée le jeudi 18 mars dernier. Cet arrêt de travail fait suite à un manque de compromis entre les grévistes et les plus hautes autorités sur les doléances déposées sur la table de négociation. Parmi les mécontents, figure le Collectif National des Acteurs des Marchés du Mali qui fait bloc derrière ses points de revendication.

Ces grévistes sont du groupement des syndicats des transporteurs et conducteurs routiers du Mali (GSTCRM), du Collectif National des Acteurs des marchés du Mali (CNAM-Mali), de l’Association National des Transporteurs de Bétail Viande du Mali (ANATRABEVIM) et de l’Association Libre des Consommateurs Maliens.

Dans son intervention, le président du CNAM-Mali a expliqué les raisons ayant poussé son organisation à décider de l’observation de cette grève de trois jours. Selon lui, c’est le manque de considération et l’insouciance des autorités de la transition, face à leurs problèmes qui sont à la base. À l’en croire, depuis le 3 mars dernier, le CNAM-Mali n’a été saisi pour aucune quelconque rencontre avec les plus hautes autorités autour de leur situation. D’où cette grève de 72 heures.

« Nous ne sommes pas des ennemis de la nation et nous n’avons aucun intérêt à aller en grève.C’est le fait que nous ne sommes pas considérés qui nous pousse à agir de la sorte. Nous n’avons pas besoins de postes ministériels mais nous voulons juste la préservation de nos marchés qui n’échappent pas à l’appétit vorace des prédateurs fonciers et la création de conditions permettant aux commerçants de bien mener leurs activités », a-t-il expliqué.

Pour le président du Collectif National des Acteurs des Marchés du Mali, seule la prise en compte de leurs six points de revendication pourra faire reculer le collectif. Il s’agit entre autres d’attribution un titre foncier à chaque marché du Mali ; annuler tous les contrats de bail et portant souvent la mention promesse de vente sur les marchés ; attribuer l’autorisation de construire et de gestion déléguée des marchés du Mali au CNAM-Mali. Ce n’est pas tout.

Également, le collectif exige la réduction de 50% les droits de douane ; établir un barème fixant le droit de tout article importé et la création d’un guichet unique et la cessation des tracasseries policières douanières pour la circulation des marchandises à l’intérieur du pays, d’un point à l’autre.

Par ailleurs, le collectif à travers son président met en garde les autorités de la transition à propos d’une éventuelle grève illimitée si ces doléances ne sont pas prises en compte dans un bref délai.

Adama Coulibaly

Source: LE NOUVEAU REVEIL 

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