Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et sécurité Excellence Monsieur le Président de la République du Mali, Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU. Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,
Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,
Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,
Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,
Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,
Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,
Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,
Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,
Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de l’intérieur,
Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali,
Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Chers frères et sœurs Maliens,
Pour établir le développement durable, équitable et équilibré des régions du Mali et du Mali en général, la sécurité, la réconciliation nationale et la paix durables sont incontournables.
L’accord d’Alger pour une paix durable au Mali et pour la réconciliation nationale, au stade de projet actuellement, aidera à définer le cadre support pour les questions institutionnelles, de défense et sécurité, de développement, de réconciliation, de justice et les actions humanitaires induites, ainsi que le suivi/évaluation.
Fruit des réponses que j’ai faites à des internautes et à des Maliens sur la déclaration des parties au processus d’Alger pour la cessation immédiate des hostilities, sur le projet d’accord d’Alger lors des séminaires de sensibilisation et d’information dans les régions, sur la sécurité, la paix, la réconciliation nationale et le développement durable, cette contribution comprend les éléments suivants :
– Créons les conditions d’une paix durable au Mali,
– L’aspiration de TOUS les Maliens pour une paix durable et définitive,
– Les inconvénients de la fédération au Mali,
– La nécessité de la sécurité, de la reconciliation nationale et de la paix durables dans un Mali Un et Indivisible sans fédération,
– Solution fiable et pérenne au Mali : développement durable, équitable et équilibré dans le cadre de la Régionalisation et de la Décentralisation poussée.
– La conclusion.
- Créons les conditions d’une paix durable au Mali
Félicitations aux différentes parties au processus d’Alger d’avoir signées, le 19 février 2015, la déclaration de cessation immédiate des hostilités.
Je suis heureux de constater que cette dernière va dans le sens de la proposition que j’avais faite à l’ONU, au Président, aux Maliens et aux Partenaires (MINUSMA, UA, UE, CEDEAO, …) afin de faire régner la confiance entre parties, permettre l’établissement de la quiétude et la signature de l’accord d’Alger pour une paix durable au Mali.
Cette déclaration va aussi dans le même sens que celle du Président du conseil de sécurité, du 06 février 2015, et ma vision pour la sécurité au Mali.
Voir à l’adresse ci-dessous ma vision et les propositions du groupe 2 (dont j’étais Président et Modérateur), DÉFENSE ET SÉCURITÉ, de la table ronde, des partis et des forces vives, organisée, le 07 février 2015, par le gouvernement Malien :
defense-et-securite-pour-une-paix-durable-et-pour-la-reconciliation-au-mali-795442.html
Tous, ensemble, avec l’engagement et l’implication de TOUS, nous y arriverons.
Créons les conditions d’une paix et d’une sécurité durables au Mali, en s’impliquant TOUS pour la signature de l’accord d’Alger, afin d’aboutir à la réconciliation nationale, à la reconstruction et au développement durables de notre pays.
- Aspiration de TOUS au Mali : Paix durable et définitive
Dans le contexte Malien, certains souhaitent la fédération au Mali sans en connaitre les conséquences dont la guerre civile.
Ceux qui connaissent les conséquences néfastes et désastreuses d’une guerre ne sont pas pressés pour générer une guerre, surtout entre frères et sœurs d’une même famille, la famille Malienne.
Il est important de savoir qu’aujourd’hui, même au niveau de la direction de la coordination de l’azawad, l’heure est ou doit être :
– aux retrouvailles entre frères et sœurs Maliens, de toutes les régions, et
– au travail pour finaliser l’accord de paix durable et définitif auquel on souhaite aboutir, TOUS, ensemble.
De même, le processus d’Alger pour aboutir à cette paix durable et définitive est inclusif et multi-parties prenantes, sous une médiation internationale, ce qui fait qu’un vrai consensus sera issu de ce processus.
La délégation Malienne n’est qu’une des parties prenantes à ce processus. Elle ne peut imposer quoi que ce soit aux autres parties prenantes.
De la même façon, aucune autre partie prenante ne peut imposer quoi que ce soit aux autres.
Le Mali, à travers cette délégation et toutes les parties prenantes au processus d’Alger, n’aspire qu’à la paix durable et définitive.
C’est l’aspiration de tout le peuple Malien et de ses communautés y compris celles des régions du nord du Mali.
L’usage du mot azawad et la fédération n’apporteront pas cette paix durable et définitive mais généreront une guerre civile entre frères et soeurs de la même famille, la famille Malienne.
Concentrons-nous sur l’essentiel, aujourd’hui, qui est la finalisation de l’accord d’Alger pour cette paix durable et définitive et pour la réconciliation nationale dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Impliquons-nous TOUS pour ce faire.
C’est un DEVOIR COLLECTIF.
- Inconvénients de la Fédération au Mali
CEUX QUI PROPOSENT LA FÉDÉRATION AU MALI OUBLIENT LES RÉALITÉS DU MALI.
ILS ONT, AU MOINS, L’AVANTAGE D’ÉVEILLER LE MONDE ENTIER SUR CE QUE JE DISAIS, A SAVOIR QUE LA FÉDÉRATION AVEC DEUX ÉTATS FÉDÉRÉS DONT UN DES ÉTATS FÉDÉRÉS SERAIT CONSTITUÉ PAR LES TROIS RÉGIONS DU NORD DU MALI, ENGENDRERAIT UNE INSTABILITÉ PERMANENTE ET DES CONFLITS VOIRE UNE GUERRE CIVILE ENTRE LES ÉTATS FÉDÉRÉS.
En effet, la crise au Mali et la déchirure du tissu social et politique feront que le démarrage au Mali d’une telle fédération sera chaotique car au niveau fédéral la cohésion sera limitée, le courant décentralisateur sera très fort ET le courant centralisateur (agissant pour la constitution de la fédération) sera affaibli par les cicatrices issues de la guerre (guerre de Kidal, tuerie d’Aguelhoc, effets de la crise, …) entre les parties à fédérer.
Au Mali, dans le cadre d’une fédération, le courant centralisateur sera difficile à impulser à cause des querelles internes au sein de la partie fédérée constituée par le nord du Mali et des conflits entre parties fédérées.
Il restera très faible par rapport au courant décentralisateur qui s’amplifiera.
D’où une INSTABILITÉ CONSTANTE de cette fédération, QUI GÉNÉRERA UNE GUERRE CIVILE.
Avec la fédération au Mali, on arrivera à l’émiettement du pays, ce qui est encore plus dangereux et engendrerait les mêmes conséquences (instabilité permanente et conflits voire guerre civile) voire pire car l’intégrité territoriale et la cohésion nationale n’existeront plus.
De plus, d’autres zones (cercles, arrondissements, …) à l’intérieur des régions voudront, probablement, faire la même chose : être aussi des états fédérés.
Ainsi, l’émiettement sera vraiment total, donc, plus de composante fédérale (l’esprit patriotique fédéral sera inexistant et la cohésion limitée) et plus d’Etat fédéral.
Cette situation serait très très grave.
Compte-tenu de la situation du Mali, quel que soit le nombre d’états fédérés à créer, la fédération ne marchera pas CAR elle provoquerait les mêmes conséquences à cause, entre autres, de l’inégalité de la répartition des ressources, du pouvoir et des compétences.
- Sécurité, Réconciliation nationale et Paix durables dans un Mali Un et Indivisible sans fédération
Comme je l’avais dit au frère, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, chargé de communication de la coordination des mouvements de l’azawad, lorsqu’il m’avait appelé au téléphone au sujet du projet d’accord d’Alger et de ma lettre ouverte concernant mes propositions suite à la synthèse de la médiation :
La seule lutte qui vaille, aujourd’hui, c’est d’aller, tous, ensemble, Maliennes et Maliens de toutes les régions, vers la paix durable et la réconciliation nationale dans un Mali sécurisé, Un et Indivisible, sans fédération.
Pour cela, les contributions des uns et des autres sont nécessaires pour faire évoluer le projet d’accord d’Alger en un accord définitif pour une paix durable et pour la réconciliation au Mali.
Il est maintenant judicieux que la coordination des mouvements de l’azawad évite ce qui est décrié par la majorité des Maliens, comme le nom azawad et la fédération (au risque d’une guerre civile, contraire à la paix durable à laquelle nous souhaitons TOUS aboutir).
Toutes et tous ensemble, sœurs et frères Maliens, de toutes les régions et de toutes les communautés du Mali, prenons-nous la main dans la main, pour impulser ce dernier élan d’ensemble afin d’aboutir à la signature définitive de cet accord d’Alger, à la réconciliation nationale et à une paix et à une sécurité durables au Mali.
L’engagement de TOUS est indispensable.
- Solution fiable et pérenne : développement durable, équitable et équilibré dans le cadre d’une Régionalisation et d’une Décentralisation poussée
LA SEULE SOLUTION FIABLE ET PÉRENNE, C’EST UN DÉVELOPPEMENT DURABLE, ÉQUITABLE ET ÉQUILIBRÉ DE TOUTES LES RÉGIONS DU MALI, AVEC LA LIBRE ADMINISTRATION DES RÉGIONS, DANS LE CADRE D’UNE RÉGIONALISATION ET D’UNE DÉCENTRALISATION POUSSÉE.
Prenons le temps nécessaire pour la compréhension de cette solution (de développement durable, équitable et équilibré avec la libre administration des régions dans le cadre de la régionalisation et de la décentralisation poussée) car elle est la seule solution, viable et durable, applicable au Mali.
En plus du processus d’Alger, il faut instituer un dialogue inter-Maliens, à tous les niveaux, pour éliminer certains amalgames afin que les indécis ou ceux qui ne comprennent pas se rendent compte que seule une régionalisation dans le cadre d’une décentralisation équitable et équilibrée convient au Mali MAIS pas d’autonomie au sens de l’indépendance, ni fédéralisme ni confédération.
Il serait judicieux d’organiser, après la signature de l’accord d’Alger pour une paix durable au Mali, un atelier/forum pour un aménagement idoine du territoire avec une structuration adaptée en collectivités territoriales dans le cadre de la régionalisation et de la décentralisation poussée.
Cet atelier/forum sera l’occasion, entre autres, d’approfondir la régionalisation et la décentralisation poussée et d’éliminer les réticences.
Retrouvons-nous autour de cette solution viable et durable, de développement durable, équitable et équilibré avec la libre administration des régions dans le cadre de la régionalisation et de la décentralisation poussée, dont j’ai parlée.
- Conclusion
LA SEULE SOLUTION FIABLE ET PÉRENNE, C’EST UN DÉVELOPPEMENT DURABLE, ÉQUITABLE ET ÉQUILIBRÉ DE TOUTES LES RÉGIONS DU MALI, AVEC LA LIBRE ADMINISTRATION DES RÉGIONS, DANS LE CADRE D’UNE RÉGIONALISATION ET D’UNE DÉCENTRALISATION POUSSÉE.
Pour la mettre en oeuvre, il est indispensable que la sécurité, la réconciliation et la paix soient établies partout au Mali.
Pour ce faire, l’accord d’Alger pour une paix durable au Mali et pour la reconciliation nationale est incontournable.
Impliquons-nous TOUS pour qu’il soit signé par toutes les parties prenantes au processus d’Alger.
Le plus tôt sera le mieux.
- Contact:
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail: Webanassane@yahoo.com
TEL 78 73 14 61
Source: Autre presse