Cher grand-père, dans cette 237e Lettre, nous allons parler de médiation pour la paix dans le monde. Oui, la résolution de conflit et ses divers obstacles. Cher grand-père, l’une des choses les plus difficiles dans le monde, c’est d’amener deux groupes, deux entités, qui se sont haïs jusqu’à se donner la mort, à s’asseoir, à dialoguer, à se pardonner et à faire la paix.
Oui, il s’agit d’une des missions du monde les plus humaines, les plus dures et les complexes. Faire la paix entre deux frères devenus ennemis. Faire la paix entre deux groupes qui ont échoué dans toutes les communications jusqu’à aller se faire entendre par des armes et pis, des armes ultra lourdes. Amener deux personnes qui se voient inutiles jusqu’à s’exterminer, à se parler et à se pardonner.
Oui grand-père, dans un premier principe, il faut savoir partout, où il y a la paix, il faut envisager, qu’il peut y avoir la guerre. Et que le conflit, est ainsi fait, intrinsèque à l’humanité. Il faut faire la guerre, mais aussi faire la paix. La paix et toujours la paix est un idéal. La guerre, rien que la guerre, est une catastrophe. Ila faut souvent la paix et il faut souvent la guerre.
Et de ce fait, la guerre et la paix incluent le militaire et le politique. Et il faut avoir des repères et des horizons, rien que la paix et seulement la paix. C’est seulement entre humains qu’il peut y avoir la guerre et il faut des humains élevés pour retourner à la paix. Et cela demande du sacrifice et de la violence sur soi. Il s’agit de ne lire que l’avenir et le legs à laisser aux futures générations.
Oui grand-père ! Dans une résolution de conflit entre deux groupes frères, la première des choses, il faut un terrain de garantie et de protection des deux parties. Il faut un terrain neutre et le plus objectif possible, pour que le dialogue soit franc et productif. Un terrain qui protège le faible mais aussi le fort. Où tous les deux se sentent en confiance.
Ensuite grand-père, asseoir les deux ennemis d’hier sur la même table. Se trouvant que les traces du sang sont visibles encore sur les mains, les uns et les autres. Se trouvant que les blessures sont encore fraîches. Des militaires qui ont perdu des frères d’armes et des rebelles qui ont perdu leurs frères de lait. Chacun gémissant sur sa blessure.
Amener ces deux jusqu’à-boutistes à pouvoir se parler et s’entendre sur des concessions de paix et pour la paix. A surpasser leurs blessures, leur égo et leur désir de vengeance pour la paix. Il faut de la diplomatie, la plus grande et de la sagesse la plus haute. Il faut des Nelson, des ATT et des Alpha Oumar mais pas qu’un dialogue d’assises de ré-refondation exclusif !
A mardi prochain incha’Allah !
Lettre de Koureichy