De bruyantes et bruissantes rumeurs annoncent l’arrivée prochaine du groupe militaire privée russe Wagner dans notre pays. Non encore confirmée par les autorités qui n’ont laissé entendre que leurs volontés de diversifier les relations de partenariat, elle a pourtant suffi pour que la grande France entre en transe. Plongée dans une grave crise économique et financière et acculée à plus de 2 600 milliards d’Euros de dettes du capital financier international, celle-ci enchaine les atermoiements et tergiversations. Menaçant tantôt de plier bagages en suspendant sa présence militaire au Mali (au cas où Wagner viendra), déclare parfois poursuivre ses efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Visiblement excédées et terrifiées par les enlèvements, les tueries et les massacres des groupes narco terroristes sous le nez et la barbe des forces étrangères (Barkane et Minusma) les populations sont plus en plus hostile à la présence Française. Elles en appellent de tous ses vœux au départ de celle-ci au profit d’un partenariat dynamique et efficace avec le groupe militaire privée russe Wagner, fondé en 2014 par Evgueni Prigojine ou Dimitri Outkini. Pendant que la France de Florence Parly (Ministre des Armées) et de Emmanuel Macron qualifiait le groupe Wagner de miliciens spécialisé dans les exactions, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga l’accusait devant le conseil de sécurité des Nations Unies ‘’d’abandon en plein vol’’. Cette déclaration envenima la tension et jeta de grands brouillards dans le ciel peu serein des relations diplomatiques entre la France et le Mali.
Sans pourtant être opposé à l’option Wagner, ne serait il pas mieux que celle-ci s’inscrire dans le cadre d’un partenariat direct entre l’Etat du Mali et celui de la Russie qui répondra au besoin des abus ?
Certes, dans le contexte de mondialisation, la tendance milite en faveur du multilatéralisme (rapports de partenariat politique économique , militaire et culturel avec tous les Etats du monde ) dans les relations internationales, notre pays gagnera à travailler pour mettre sur pied une armée professionnelle, moderne, renforcée dans ses capacités opérationnelles, techniques et logistiques et matérielles pour défendre l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale contre toutes menaces intérieures et extérieures.
Au-delà de ce brûlot, la flambée vertigineuse du prix d’achat des denrées et des produits de première nécessité ne mérite-elle pas aussi une large mobilisation populaire sur l’emblématique place de l’indépendance ?
Alpha Sidiki Sangaré
Correspondance particulière