Il ressort d’une compilation des rapports des structures de contrôle que de 2005 à 2019, les irrégularités financières au détriment de l’Etat et des collectivités territoriales s’élèvent à environ 1 266 milliards de FCFA des suites de détournements de deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillages et de violations des textes.
Selon le président de l’OCLEI, ces sorties frauduleuses de fonds ont un impact direct sur la qualité de vie de nos concitoyens et freinent quasiment tous nos efforts de développement. « Les montants ainsi perdus ou gaspillés auraient pu servir à financer la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures publiques, à donner accès à de l’eau potable aux populations entre autres. Car, il est estimé que ces moyens financiers spoliés à l’Etat pouvaient lui suffire pour construire 264 hôpitaux de haut standing, 1767 centres de santé de référence et environ 42 ponts etc. », affirme Moumouni Guindo. Selon une estimation récente de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, le continent africain perd plus de 50 milliards de dollars par an du fait des flux financiers illicites. Ces pertes consistent en des sorties illicites des ressources naturelles, d’objets précieux des sociétés africaines et de divers produits de crime.
Source: L’Investigateur