Elle appelle les populations concernées à cesser tout acte de violence et à œuvrer en faveur de la paix et de la cohésion socialę.
Face au phénomène des pratiques de l’esclavage par ascendance au Mali, et celui dans le cercle de Bafoulabé (Kayes) en particulier, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a publié un communiqué le jeudi 30 septembre dernier, suite à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux faisant allusion aux violences que les esclaves subissent dans le cercle de Bafoulabé de la part de leurs maîtres. A travers ce communiqué, la CNDH exprime sa très vive préoccupation par rapport à la recrudescence de la violence liée aux pratiques de l’esclavage par ascendance dans le cercle de Bafoulabé, Région de Kayes. Selon le communiqué de la CNDH signé par son président, Aguibou Bouaré, des manifestations violentes, se traduisant, notamment par des atteintes aux droits à la vie, à l’intégrité physique, aux biens, se commettent depuis le 29 septembre courant dans cette localité.
La CNDH se fonde, selon son communiqué, entre autres, sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples et rappelle spécifiquement les dispositions de l’article 2 de la Constitution du Mali, selon lesquelles « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée ».
De même, il ressort dans le communiqué, que « l’Institution nationale des droits de l’Homme: condamne avec fermeté les violences perpétrées entraînant parfois mort d’hommes sur des personnes en raison de leur soi-disant statut « d’esclave ».
Aussi la CNDH invite le Gouvernement à tout entreprendre pour mettre fin à ces violences récurrentes. Elle recommande aux autorités compétentes de poursuivre et traduire en justice les auteurs, co-auteurs et complices de ces abus des droits de l’Homme.
A travers le communiqué, la CNDH réitère son appel à l’attention du Gouvernement à l’effet d’initier dans les meilleurs délais un dialogue inclusif en vue de la résolution durable de la question de «l’esclavage par ascendance » au Mali, en général, dans les Régions de Kayes, Kita, Nioro du Sahel en particulier. Elle appelle les populations concernées à cesser tout acte de violence et à œuvrer en faveur de la paix et de la cohésion socialę.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
AMTouré