On n’a de cesse d’évoquer ce passage mémorable du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga a l’Assemblée nationale dans le cadre d’une certaine interpellation sur la situation au Centre du Mali.
Et pour cause, il s’agit d’une tribune sur laquelle le malaise du gouvernement pouvait se juger pour le moins à la qualité mitigée de la prestation du locataire de la Primature. Et dont on retient trois dimensions à tout le moins. La première a trait à un aveu d’impuissance sans équivoque du Pl face au principal défi de désarmer les milices. A l’aveu d’impuissance s’est greffé un penchant négationniste, qui a consisté au refus catégorique d’admettre au conflit du Centre- Mali les relents d’un communautarisme pourtant manifeste au regard des motivations ethnicistes des abus et crimes perpétrés. S’y ajoute par ailleurs une fuite de responsabilité spectaculaire que dégage l’intervention du Pm lorsqu’il s’évertue à soutenir que son gouvernement n’est en rien comptable des effets d’un délitement de l’Etat qui remonte à une vingtaine d’années, selon lui. Les observateurs sont sidérés à l’idée que le Premier ministre actuel a rarement été à l’écart de la gestion publique pendant la période à laquelle il se réfère.
Le Témoin