Pourquoi la fête d’Achoura ?, son importance, les nouvelles qui attendent le pays pendant cette année qui annonce le nouvel an musulman, les clivages entre les religieux, l’importance de la cohésion sociale, la paix, les sacrifices pour chaque composante de la population pour leur protection aussi bien que leurs biens, bref autant de sujets ont été entre autres au centre de la prêche du guide lors de cette nuit d’Achoura célébrée par les soufis du Mali, nuit considérée comme le 10ème jour de l’année musulmane. C’était le mardi, 9 septembre 2012 en face de la maison du guide des soufis, Cheick soufi Bilal Diallo à Djicoroni Para.
La rue qui passe devant la porte du guide des soufis, Cheick Soufi Bilal a refusé de monde. Le jour des révélations du guide oblige. Les fidèles sont sortis nombreux, hommes, femmes et enfants pour écouter le guide qui dans ses habitudes a toujours saisit cette nuit particulière pour faire des révélations de taille, faire des bénédictions et donner des conseils aux fidèles. En plus des témoignages, des révélations, il a invité les fidèles pour l’occasion à magnifier l’unicité de Dieu, l’omniscient et le miséricordieux et son prophète Mohamed (paix sur lui).
Ils étaient nombreux, les Kalifa, les « Mouquadames », les cheiks soufis, venus de toutes les régions du Mali, de la Côte d’Ivoire, mais de l’extérieur du pays. Le Guide, dans sa prêche, a fait savoir aux fidèles de ne pas se sacrifier pour eux les chefs spirituels car la plupart des divergences entre eux ne relèvent nullement de la religion mais plutôt des avantages que chacun cherche en sa façon. Selon le guide des soufis, tous les musulmans sont unanimes de l’unicité de Dieu et que Mohamed (paix à son âme) est son envoyé. « Nous sommes tous d’accord sur les recommandations prescrites par le saint Coran » va-t-il faire savoir.
Alors pourquoi tant de division entre les religieux ? s’est-il interrogé. Selon le guide des soufis, Housseyni, un des fils du prophète (paix sur lui) a été tué le jour d’Achoura. Il a fait savoir que certains estiment qu’il ne faut pas célébrer ce jour tant c’était un jour difficile mais d’autres ont estimé que c’est un jour a célébré pour rendre un hommage. Cheick Soufi Bilal comme c’est de lui qu’il s’agit a dit que chaque camp a raison de penser ce qu’il estime bon. Aux dires du Cheick, toutes les autres tergiversations entre les religieux ne sont que d’ordre d’intérêts personnels inavoués, de quête de notoriété. Par ailleurs, par rapport au nouvel an, il a appelé les jeunes à plus de prudence. Le pays va drainer encore des morts jusqu’à la fin de l’année avant de se stabiliser va-t-il faire savoir.
Et, c’est la frange jeune qui va payer une lourde tribu a indiqué le guide. Concernant nos soldats au front, il dira que ceux-ci passeront encore des moments difficiles mais qui vont passer et ils finiront par obtenir ce que le pays cherche. De bonnes nouvelles pour les hommes de médias et des femmes surtout pour ce nouvel an a annoncé le Cheick. Selon le guide, cette année sera l’année des femmes et les hommes de médias. Il a fait des bénédictions pour l’ensemble du pays, il en a fait et pour chaque frange de la société. Cheick soufi Bilal a prié pour la paix et la réconciliation nationale et dira que l’entente des cœurs et des esprits est une nécessité pour que le pays puisse se retrouver.
Il a fait des révélations et dira que le Mali se stabilisera. Il a prodigué des conseils aux différentes couches de la société en termes de sacrifice pour sortir de cette situation. « Les riches doivent avoir pitié des pauvres pour une paix dans le pays. » a dit le guide des soufis. Concernant les autorités, il dira qu’il leur transmettra le message idoine pour gagner cette paix que chacun cherche dans notre pays. Le ministre Thierno Has Diallo a signifié sa présence chez les soufis. Il a transmis les messages du président de la république qui selon lui, a demandé de faire des bénédictions pour le pays. Aussi, au nom du président il a appelé les gens à la paix et la réconciliation nationale.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain