Dans notre vie quotidienne, deux choix s’imposent à nous : poser des limites ou les subir.
La société, dans son organisation même, nous contraint à vivre avec ces frontières invisibles, mais bien réelles. Ce que l’on oublie souvent, c’est que toute limite porte en elle une dualité : autorisation contre interdiction, possible contre impossible, ouverture contre restriction. En toute situation, nous nous plaçons forcément d’un côté de cette ligne.
Entre ces deux mondes existe une zone d’alerte : un signal, un seuil, une situation particulière qui nous prévient que la limite est proche. Libre à chacun de voir – ou d’ignorer – ces signaux. Mais ce choix, conscient ou non, engage des conséquences.
Respecter les limites, c’est rester dans un cadre sécurisant, sans sanctions, sans déséquilibre. Les franchir, en revanche, expose à un risque : une sanction, une rupture, une perte d’équilibre. Cela vaut aussi bien dans la sphère privée que publique.
Prenons la cellule familiale. L’éducation des enfants, la stabilité du couple, la gestion des conflits sont autant de domaines où les limites jouent un rôle central. Elles peuvent être posées avec douceur ou fermeté, dites ou seulement suggérées. Bien posées, elles construisent l’harmonie ; mal vécues, elles peuvent mener au chaos.
L’image du feu tricolore est parlante : le vert autorise, le rouge interdit, et le jaune prévient. Passer au vert, c’est agir dans le respect des règles. Ignorer le rouge, c’est s’exposer au danger. Et le jaune ? C’est ce moment charnière où chacun choisit sa posture.
Mais poser des limites ne nous dispense pas de les respecter, même lorsqu’elles nous contraignent personnellement. Car tôt ou tard, toute transgression appelle une réponse.
Dans tous les domaines, la limite est présente : la liberté des uns s’arrête là où commence celle d’autrui ; la vie trouve sa borne dans le temps que le corps peut supporter ; le travail prend fin à l’âge de la retraite ; la loi s’applique dans les frontières d’un territoire donné.
Les limites ne sont pas des obstacles à la liberté. Elles en sont la condition.
Faire le choix de rester du bon côté, c’est assurer son bien-être, celui de tous et c’est notre devoir
Parce que c’est Notre Mali.
Muriel Jules