Le Mali l’un des pays les plus pauvres au monde avec une démographie galopante va mettre en place un Sénat national pour des raisons floues et sans importance.
Alors même que le taux de chômage dépasse les 50% chez les jeunes maliens, le président Ibrahim Boubacar Keita, se croit à la tête d’un pays riche, qui a les moyens d’entretenir des sénateurs.
Si l’on calque le budget de fonctionnement du futur probable Sénat sur celui de l’assemblée nationale, ce pauvre pays va débourser 15 milliards de fcfa chaque année pour des sénateurs qui sont loin de pouvoir apporter des solutions aux défis énormes de sous-développement et d’insécurité qui assaillent le malien et la malienne.
A cette dépense de fonctionnement va se greffer d’énormes dépenses d’équipement:
- Construction d’un bâtiment pour héberger le sénat pour plusieurs milliards de fcfa
- Achat de véhicule de fonction pour chaque sénateur pour au moins 5 milliards de fcfa(50 millions/voiture)
Des sénateurs qui feront de la politique politicienne et grassement payés alors même que le pays est plongé dans un marasme économique sans précédent avec une quasi-inexistence infrastructures routières, sanitaires, scolaires, universitaires, sociales.
Des dizaines de milliards qui pourraient financer des programmes de formation, d’embauche de jeunes chômeurs ou la construction d’un Centre hospitalo-universitaire chaque année.
Le président Keita en a décidé autrement car affirme t-il il l’a négocié ainsi dans les accords d’Alger afin que ce Sénat serve de planques à des bandits armés qui ont égorgé de simples civils maliens, de surcroit fonctionnaires d’État.
Moins de financement politique, plus de financement de l’économie réelle !
Source: Bamada