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Les produits alimentaires tiennent tête à la COVID-19

Le commerce mondial des produits alimentaires s’est révélé résilient à la pandémie de Covid-19. Et les pays en développement ont même réussi à augmenter leurs recettes d’exportation, atteste un nouveau rapport, publié la semaine dernière à Rome, par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

 

Les recettes d’exportation de ces pays ont augmenté de 4,6% au cours du premier semestre de 2020 par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que celles des pays développés ont diminué, constate l’analyse. Elle explique cela par le fait que les baisses les plus importantes sont observées pour les boissons, la viande et le poisson. Dont la demande est plus réactive à la baisse des revenus des ménages provoquée par la contraction de l’économie mondiale, précise le document.

Les importations mondiales de boissons ont, durant la même période, connu une baisse de plus de 12%. Celles des produits de la pêche ont chuté de plus de 10%. La valeur du commerce des huiles animales et végétales et des graines oléagineuses a, quant à elle, connu une augmentation de presque 10%.

Les tendances des marchés de produits de base sont marquées par des fluctuations. En la matière, la FAO a actualisé, la semaine dernière, ses prévisions concernant l’offre et la demande de céréales. Elles renseignent que la production mondiale de graines oléagineuses et de produits dérivés devrait atteindre un niveau record en 2020-2021, précisant que la demande croissante laisse présager un resserrement des marchés. La production mondiale de sucre, elle, recommence à augmenter en 2020, mais à un rythme plus lent que la demande, qui sera tributaire de l’application éventuelle de nouvelles mesures de confinement liées à la Covid-19.

La production mondiale de viande devrait diminuer en 2020, pour la deuxième année consécutive. Cela en raison du ralentissement prévu des échanges et de la demande. Celle de lait est par contre attendue à la hausse en 2020, profitant des moussons favorables et de la résilience des réseaux de coopératives villageoises.

Le secteur de la pêche a souffert d’une baisse importante des échanges commerciaux. La production devrait diminuer en 2020 suite aux répercussions de la pandémie sur la demande, la logistique, les prix, la main d’œuvre et la planification des activités.

La Covid-19 a secoué la filière des fruits tropicaux, notamment l’ananas, la mangue et la papaye. Le commerce mondial de ces produits a diminué, parfois à un rythme à deux chiffres. Sabine Altendorf, auteur de ce chapitre, estime qu’il sera essentiel d’élaborer des politiques visant à fournir une aide financière aux producteurs. Afin que ceux-ci puissent, selon lui, continuer à fonctionner tout en protégeant la santé et la sécurité des travailleurs et en réduisant au maximum les perturbations du transport national et international.

Cheick M. TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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