Trois jours après sa mort, le palais présidentiel de Carthage a servi de cadre le samedi 27 juillet 2019, pour rendre un dernier hommage au président Tunisien Béji Caïd Essebsi décédé le 20 juillet dernier à l’âge de 92ans. Plusieurs de chefs d’État et de gouvernement étaient présents à la cérémonie dont le français Emmanuel Macron.
C’est au cimetière du Djellaz à une vingtaine de kilomètres du palais présidentiel, lieu de la cérémonie funèbre qu’a été conduite la dépouille de celui qui était considéré comme le père de tout le peuple tunisien. Son fils avait quant à lui, appelé tout le peuple tunisien à venir lui rendre hommage. Selon Rfi, c’est plusieurs femmes en pleurs et des hommes tristes qui étaient présents pour dire au revoir à l’homme qui pour la plupart d’entre eux, a accompagné la jeune démocratie balbutiante : « il nous a guidés sur une nouvelle route. À nous de la poursuivre », a confié à Rfi, Sarah, une femme d’une quarantaine année. Pour cette cérémonie, c’est un grand nombre d’agents de sécurité des forces de l’ordre qui était déployé entre le palais et le cimetière qui allait servir de dernière demeure au président Béji Caïd Essebsi. Parmi les chefs d’État venus pour les obsèques, la présence du président français Emmanuel Macron avait selon Rfi, profondément touché la population tunisienne. Pour Emmanuel Macron, lors de la cérémonie officielle, au palais présidentiel, « il a supporté pour votre pays, la stabilité de la constitution, l’attachement à la liberté, l’attachement à l’ouverture, une place inédite donnée aux femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes avec courage, qu’il s’agisse du mariage comme de l’héritage, avait déclaré le président français. Il a su, à nouveau, embrasser les combats de son époque, comme Bourguiba jadis menait la Tunisie, dans l’ère de la modernité. Ses combats ne sont pas achevés, mais dans des temps difficiles où l’obscurantisme menaçait, où le terrorisme était là, où le cours de monde nous a tous basculés, il a fait partie de tous ceux qui ont tenu, avec courage, pour une Tunisie éclairée, ouverte, tolérante, attachée aux valeurs universelles ».
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays