Plus de répit pour les membres de la Ceni. Légalement ouverte samedi, le début de la campagne électorale aura trouvé qu’ils ont déjà pris d’assaut les différents pays où des juridictions électorales maliennes fonctionnent. Les périples ont été entamés le week-end et les missions respectives de membres de la Ceni vont consister à sillonner la planète pour attester de la présence effective des cartes d’électeur conformément au calendrier annoncé par le département en charge de l’organisation matérielle du scrutin présidentiel. C’est l’occasion aussi pour les responsables de la supervision du processus électoral au Mali de prendre la mesure de la distribution des cartes d’électeur et de mieux procéder au maillage du territoire électoral avant le 29 juillet.
Ladite mission se justifie d’autant que la polémique avait aussitôt enflé à l’annonce du ravage des cartes de la circonscription électorale de Keniéba dans le sillage des récentes manifestations ayant ravagé les cartes de cette localité. D’aucuns cachaient à peine leur scepticisme sur l’acheminement des cartes parce qu’ils soupçonnaient une tentative de profiter de la confusion pour produire un doublon de chaque potentiel électeur à des fins de tripatouillage.
Enfin, Boubou Cissé lève le veto financier sur la Ceni !
La disette financière de la Commission électorale nationale indépendante va probablement connaître son terme cette semaine. Une instruction dans ce sens a été donnée, en milieu de semaine dernière, par le ministre des Finances, à l’issue d’un face-à-face qu’il a eu avec une délégation de la Ceni. La rencontre, très houleuse selon notre source, a été obtenu de haute lutte les membres de l’organe plusieurs fois éconduits par l’Hotel des Finances à cause de sollicitations budgétaires que le ministre a jugées exorbitantes. Le malentendu entre Boubou CISSÉ et la Ceni risquait même de compromettre le volet de la supervision de la présidentielle parce que les composantes de la Céni étaient bel et bien disposés à jeter l’éponge faute de moyens. Mais les échanges avec le ministre auront servi de bouée de sauvetage pour avoir été mis à profit pour expliquer la pertinence de l’organe au ministre, qui a reconnu n’avoir pas pris la mesure de son importance dans le processus électoral. C’est ainsi qu’après s’être fait une bonne religion de la chose le ministre a levé son veto sur les ressources nécessaires à son fonctionnement en demandant à ses services de revoir à la hausses les proportions d’allocations budgétaires initiales. Tout est bien qui finit bien, peut-on dire en attendant toutefois une concrétisation des instructions données.
Débauche financière à la présidentielle 2018
La présidentielle de 2018 se jouera-t-elle aussi sur la puissance matérielle ? Tout porte à le croire, au regard des moyens que déploient actuellement les candidats les plus sérieux dans la logistique, la communication entre autres. Pour ce dernier volet, le candidat sortant, IBK, pour rééditer son exploit de 2013, a choisi de s’offrir contre vents et marrées les services de la très coûteuse Agence de Com continentale Vodoo Communication. Pour riche et nanti qu’il soit, IBK ne semble point ravir la vedette au PDG de Wassoul’Or en termes de présence visuelle dans la capitale. Ce n’est pas tout. Le candidat d’ADP-Maliba ne lésine pas non plus sur les moyens de sa mobilité. Seul candidat disposant d’un avion propre pour ses déplacements, l’importance que le célèbre minier malien accorde au secteur du transport peut se juger à l’achat de 3000 motos qui vont prendre d’assaut l’arène électorale pour les besoins de sa campagne. Le candidat SoumailaCissé n’est pas en reste au regard de l’importance de la commande passée en véhicules, selon nos sources. Ces aspects ne comprennent pas sans doute les gros moyens déployés pour l’entretien des dispositifs d’organisation de la campagne et de gestion du scrutin. Faut-il s’attendre à ce que la puissance financière départage les grands protagonistes jusqu’aux urnes ? Rien de plus sûr
La Rédaction
Le Témoin