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Les Ivoiriens excédés par la cherté de la vie

La cherté de la vie gangrène presque tous les secteurs d’activité. Des produits alimentaires aux vêtements, les prix flambent et les Ivoiriens se plaignent.

 

Les Ivoirienns font face à une hausse des prix et attendent de voir les effets des mesures annoncées par le gouvernement mais qui tardent à se mettre en place.

Vendeur de friperies au grand marché de Marcory dans le centre d’Abidjan, Jean-Luc n’arrive plus à trouver des produits à des prix abordables. “Je prenais les balles à 150.000 francs CFA mais aujourd’hui, on prend les balles à 180.000 voire 200.000”, explique-t-il. “Ce n’est pas facile. Mais Dieu est avec nous aussi, on ne se plaint pas. On fait les choses doucement. Les produits sont devenus chers !”

Même constat pour les denrées alimentaires

Florence Djoman est vendeuse de poissons au marché de Marcory. Elle explique qu’en 22 ans d’activité, c’est la première fois que son commerce traverse une pareille crise.

Selon cette vendeuse, “en temps normal, on vend (le thon rouge) à 1.000 francs CFA parce que le kg était à 700 ou 800 francs. Et ce poisson, il peut faire un kilo et demi. Mais maintenant, on achète le kilo à 1.200 ou 1.300 francs. Donc aujourd’hui celui-là, il coûte 2.000 francs. Il n’y a pas d’argent mais la vie est devenue chère”, se plaint-elle.

Stupéfaction

Venu faire ses courses au marché de Marcory, Jonas N’Dri est stupéfait lorsqu’il découvre le prix du kilogramme de viande.

“Vous voyez la viande là, elle est normalement à 2.400 francs. Aujourd’hui je viens et on me dit 3.000 le kilo. Ma famille et moi, on va manger quoi ? Le poisson même on ne peut même pas l’acheter.”

3.000 francs CFA pour le kilogramme de viande de bœuf, ce prix est élevé mais cela ne fait pas les affaires du boucher, Abdul Sawadogo.

“Nous-même on achète la viande en gros à l’abattoir à 2.700 francs. Si on ne vend pas le kilo à 3.000 francs, on ne peut pas s’en sortir. Des fois, même avec 3.000 francs là-même, on ne s’en sort pas. Le prix de la viande à l’heure actuelle ne nous arrange pas.”

Face à ces soucis qui étranglent les consommateurs, le Premier ministre Patrick Achia réagi pour tenter de rassurer la population.

“Moi-même je ressens cette cherté de la vie, au-delà de faire les visites des marchés, de discuter avec les commerçants et les marchands, qui me disent à combien était le prix de tel produit, il y a quelques mois. C’est pour cela qu’on ne reste pas indifférent et que le chef de l’Etat a donné des instructions claires, fermes, pour que ce phénomène soit jugulé dans les meilleurs délais et de la meilleure manière possible.”

En dépit de cette volonté affichée du gouvernement de lutter contre l’inflation, les consommateurs pour leur part voient les prix continuer de grimper et leur pouvoir d’achat se réduire rapidement.

Source : DW

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