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Les Iraniens descendent dans les rues de Téhéran pour fêter l’accord nucléaire

Peu après la rupture du jeûne du ramadan, des centaines de personnes ont commencé à se rendre sur la plus longue avenue de Téhéran, Valiye Asr, en klaxonant. Scènes de liesse dans la capitale Iranienne.

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C’était un jour particulier pour la grande majorité des Iraniens. Ce matin, ils étaient déjà enthousiastes après avoir appris à la télévision la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. Ce soir, ils étaient encore plus nombreux à vouloir célébrer cette avancée historique pour leur pays. Peu après la rupture du jeûne du ramadan, des centaines de personnes sont descendus dans les rues de Téhéran et ont commencé à se rendre sur la plus longue avenue de la ville, Valiye Asr, en faisant retentir les klaxons de leurs véhicules.

«Regardez les rues ce soir, nous sommes heureux», lance, radieuse, une femme de 42 ans se faisant appeler Giti ayant vécu au Canada et aux Etats-Unis et qui songeait à y retourner avant l’accord. «Peut-être» que la situation économique «va changer, spécialement pour les jeunes», espère-t-elle, ajoutant: «Je pensais partir, mais maintenant je vais rester pour voir ce qui arrive».

Dans les quartiers plutôt aisés du nord de Téhéran, les grands axes ont été envahis à la nuit tombée par des automobilistes dont les autoradios crachaient de la musique et qui soufflaient dans des trompettes qui n’ont habituellement droit de cité que lorsque l’Iran se qualifie pour la Coupe du monde de football.

«Ne renoncez jamais à l’espoir»

Une Iranienne jointe par téléphone sur la place Vanak, dans le nord de la capitale, a raconté à Reuters que les habitants achetaient des sucreries qu’ils distribuaient aux passants. Des jeunes, les épaules recouvertes du drapeau iranien, brandissaient le portrait du président Hassan Rohani quand d’autres tenaient des panneaux sur lesquels on pouvait lire «Ne renoncez jamais à l’espoir», le mot d’ordre de Mir Hossein Moussavi, un des deux chefs de ville de la «révolution verte» avortée de 2009, qui vit en résidence surveillée depuis quatre ans.

Même des policiers ont participé aux festivités

Les Iraniens, qui ont subi de plein fouet l’effet des sanctions sur leur vie quotidienne, notamment ces trois dernières années depuis que Téhéran n’a plus accès au système bancaire international, ont écouté Hassan Rohani saluer «la fin des actes de tyrannie contre notre pays et le début de la coopération avec le monde». «Les gens peuvent enfin voir leur vote se concrétiser», a réagi Behrouz Janfada, responsable informatique d’un institut d’éducation, qui avait voté en 2013 pour le chef de l’Etat, présenté comme le candidat le plus «modéré» lors de la dernière présidentielle.

«Rohani avait promis pendant sa campagne électorale de résoudre la question nucléaire, il a été élu et il a réussi à sauver l’Iran des sanctions et de la menace d’une guerre. Cela nous donne de l’espoir et le sentiment que l’on a notre mot à dire», a-t-il confié. Même si les conservateurs, qui contrôlent l’appareil sécuritaire, sont loin de partager cet enthousiasme, la police avait indiqué qu’elle n’empêcherait pas les Iraniens de faire la fête tant que les lois et la morale religieuse sont respectées. Selon des habitants du nord de Téhéran, des policiers ont même participé aux festivités dans la soirée.

Avec agences Reuters et AFP

Source: Le Figaro

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