Après Facebook et Twitter, Google annonce à son tour la fermeture de centaines de comptes suspectés d’être liés à l’Iran. Ces comptes actifs sur sa filiale YouTube sont soupçonnés d’avoir été utilisés pour diffuser en Occident une campagne de désinformation favorable aux intérêts de Téhéran.
Avec notre correspondant en Californie, Eric de Salve
Longtemps accusés de laxisme face à la propagande étrangère, les géants de la Tech en Californie rivalisent désormais d’annonces anti-« fake news ». En ligne de mire cette semaine, une campagne de désinformation qui aurait été menée par l’Iran afin de manipuler l’opinion aux Etats-Unis et en Europe.
Mardi, Facebook annonçait la fermeture de plus de 650 comptes liés à Téhéran sur sa plateforme et sur Instagram. Twitter a fait de même avec près de 300 fermetures et ce jeudi, c’est au tour du groupe Google d’annoncer la censure sur sa filiale YouTube de 39 chaînes identifiées comme émanant d’IRIB, la radio-télévision de la République islamique d’Iran. Des chaînes actives depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Durcissement du ton face à Téhéran
Or, le président américain a fait du durcissement de ton face à Téhéran l’une des priorités de son mandat et « les acteurs engagés dans ce type d’opération d’influence sont en infraction avec nos politiques », justifie Google.
A trois mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, Google annonce aussi avoir déjoué une attaque de type phishing menées par un Etat non nommé ciblant des journalistes, des militants et des universitaires du monde entier.
D’ordinaire ce type d’action est plutôt imputé à des espions russes toujours actifs par ailleurs. Le groupe Microsoftannonçait ce lundi avoir été la cible d’une attaque de pirates liés au Kremlin.
RFI