Alors que l’étau se resserre dans la zone d’Artiomovsk/Bakhmout, les forces ukrainiennes laissent derrière elles des armements de l’OTAN, assure un militaire russe.
Les masques tombent au rythme du recul des forces ukrainiennes dans la région d’Artiomovsk. Soumis à la pression russe, les combattants de Kiev se retirent en laissant derrière eux du matériel de l’OTAN.
Sur son passage, le groupe Wagner retrouve ainsi des armes légères de type otanien, mais aussi des calibres plus lourds, comme l’explique à Sputnik un soldat russe.
« Durant les batailles pour Soledar, nous avons nettoyé certaines maisons où se trouvaient des combattants du Pravy Sektror (Secteur droit). Quand ils ont été chassés, ils nous ont laissé ce lance-grenades à six coups. Nous trouvons aussi des M4, des M16 ou des fusils de précision de gros calibre, comme des Barrett », déclare-t-il.
Les fusils de précision Barrret ont été conçus par le fabricant américain Barrett Firearms Manufacturing et sont en service dans un certain nombre de pays. Ils utilisent des cartouches 12,7 × 99 mm de fabrication otanienne.
Ce n’est pas la première fois que du matériel de l’OTAN est retrouvé après le retrait des troupes ukrainiennes. De tels trophées de guerre sont régulièrement récupérés sur le terrain, comme ces obus américains pour obusier M-777.
Artiomovsk sur un fil
La pression russe autour d’Artiomovsk s’est intensifiée ces dernières semaines et les forces ukrainiennes semblent ne plus savoir sur quel pied danser. Ce 6 mars, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky avait ainsi ordonné à l’armée de renforcer la défense de la ville, alors que celle-ci semble sur le point de tomber selon de nombreux observateurs. Des renforts sont arrivés dans la partie ouest de la bourgade.
Des habitants ont par ailleurs dénoncé des exactions de soldats ukrainiens à leur encontre. Des civils auraient été sciemment ciblés par des tirs de mitrailleuses dans des sous-sols ou en allant puiser de l’eau à la rivière, d’après plusieurs témoignages.
La prise d’Artiomovsk pourrait ouvrir à la Russie de nouvelles perspectives, lui permettant d’enfoncer en profondeur la ligne de défense ukrainienne, comme l’expliquait récemment le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou.
Sur CNN, le président ukrainien a lui-même admis que la chute de la ville offrirait une « route ouverte » à travers l’est de l’Ukraine aux forces russes, qui pourraient ainsi progresser vers Kramatorsk et Slaviansk.
Source : Sputnik Afrique