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Fronde dans le football malien : Le TAS et les ballons de Baudruche «Maliens»

Ils ont ameuté la planète entière. Inondé le réseau social. Avec zèle. Une pression à nulle autre pareille. Pour exiger une sentence contre le football malien. Une sentence à la dimension de leurs ressentiments. Qui n’a d’égal que leur appétit vorace “Ôte de là pour que je m’y mette”. Parce que pour eux, seuls, ils sont détenteurs de la clé de la bonne gouvernance ; et ceux à la manette du ballon rond depuis une décennie nagent dans les violations, les détournements et les injustices. Ils ont squatté les studios des radios et les  colonnes des rédactions. Ils ont arpenté les couloirs des institutions républicaines du pays. Ils ont saisi tous les tribunaux civils et sportifs du pays, même quand ils furent forclos, preuve de leur carence en management du football, ou même quand les textes ne leur permettent la saisine, significatifs de leurs desseins malsains. Insuccès sur Insuccès. Désaveu sur désaveu. Les frondeurs du football malien ont finalement fait de la sentence du Tribunal Arbitral des Sports à venir leur baroud d’honneur, au point de dévoiler à la juridiction internationale sportive leur méthode machiavélique, à travers un harcèlement discontinu, une propagande nauséabonde auprès d’une opinion nationale qui savait que ces terroristes du football malien jouaient désormais à quitte ou double pour leur survie.

Le lundi 6 Mars 2023, le couperet est tombé en milieu de matinée. Cinglant et comme une massue sur leurs têtes. À la manière d’un ciel qui leur tomba dessus. Enterrant définitivement le dernier et maigre espoir qui les habitait pour paraître aux yeux des acteurs du football malien. Devenant tout simplement désormais, rien que des Ballons de Baudruche pour les Maliens, exaspérés par tant d’inimitiés que des acteurs sportifs pouvaient brandir contre une Fédération Malienne de Football élue hautement en 2019, sous le contrôle d’un CONOR (Comité de Normalisation, FIFA) qu’ils ont contribué à installer en 2017, après avoir enclenché en 2015 la plus grave crise du football malien jamais connue !

L’AG DU 19 MARS 2022,  CETTE ARÊTE QUI NE PASSA PAS À TRAVERS LEUR GORGE

Il y a donc un an presque, le 19 Mars 2022, la Fédération Malienne de Football organisa statutairement sa 49ème Assemblée Générale Ordinaire. Comme les autres qui se sont tenues l’année d’avant et qui ont balisé beaucoup de chemins pour notre football (nouveaux textes, élections de commissions indépendantes électorales etc…), cette Assemblée Générale paraissait celle de la consolidation et de la perfection, car elle devait aussi élire les dernières commissions indépendantes (juridictionnelles et conformité audit), offrir aux Ligues Régionales et au football féminine de nouveaux textes en phase avec l’air du temps. Ni les jérémiades de certains qui ont pris d’assaut des médias locaux pour instaurer une campagne de dénigrement contre le Comité Exécutif de la FEMAFOOT, ni les velléités vaines tentées au cours de l’Assemblée Générale pour se procurer un vote contraire, les espoirs se sont amenuisés puisque les délégués ont démocratiquement élu leurs représentants dans ces commissions, après avoir adopté les textes présentés à eux. Il ne restera plus que deux solutions aux terroristes du ballon rond malien : la route de Lausanne qu’ils ont fréquentée régulièrement, sans  jamais de prospérité depuis 2015, et fait nouveau qu’ils croyaient être retentissant, au point de chuter le Comité Exécutif, la démission de son 2ème Vice-Président qui n’a fait finalement que pschitt !

Au Tribunal Arbitral des Sports qui sera saisi dans les délais requis de 21 jours, au mois d’avril 2022, les djihadistes du football malien  demandent l’annulation de  cette Assemblée Générale Ordinaire, en se focalisant sur 5 points : l’ordre du jour non conforme, les états financiers non audités et certifiés, le vote de la Ligue de Mopti dont le mandat était dépassé, les Statuts Types des Ligues qui n’auraient pas 2/3 de votants et la participation à la prise de décisions de 3 membres cooptés au CE (Modibo Coulibaly du Djoliba, Sega Sissoko de l’USFAS et Idrissa Ly du Stade Malien de Bamako).

Les plaignants devant cette juridiction sportive de Lausanne (Suisse) sont donc connus et l’Affaire 8793 libellée ainsi : Ligue Régionale de Football de Ségou et alliés. En fait d’alliés, il faut retenir que c’est toujours la même bande, le même réseau constitué des Ligues de Tombouctou, Kidal, Kayes et  Koulikoro auxquelles il faut ajouter en sous-marins le LCBA, club de D1 dont, ironie de sort, la montée arbitraire en Ligue 1 en 2015, sans être Champion Régional, a frayé le chemin du TAS pour le football malien.

Mémoires, répliques, observations ont couronné 6 mois de procédures, jusqu’en Septembre 2022, où la Ligue Régionale de Football de Ségou s’est découverte un nouveau Président en la personne de Moustaph Maïga (Mamadou Sow éternel contestataire, bravant l’autorité de la FEMAFOOT depuis 9 ans, est incapable de valider sa candidature devant la Commission Électorale d’Instance de la FEMAFOOT pour défaut de résidence, Article 43.6 des Statuts Types des Ligues). Les nouveaux dirigeants du football ségovien qui venaient, dès leur entrée en fonction en Août 2022, de se notifier une sentence du TAS (Affaire Ligue de Ségou contre un club de D2, FC Saint Barthélemy) leur intimant de payer 1000 F Suisse, et à ce club et à la FEMAFOOT, flairent une nouvelle mésaventure dans cette affaire contre Malifoot, les supports pour annuler une AG de cette envergure n’étant pas bons et les moyens financiers pour payer un avocat international insignifiants.

La Ligue Régionale de Football de Ségou transige alors avec la FEMAFOOT, se retire de l’affaire le 18 Octobre 2022, tout comme d’une autre, Affaire Ligue de Football de Ségou contre CF Sidy Diarra. La suite ne donnera que raison aux nouveaux responsables de Ségou qui mettent en ce moment leurs maigres ressources dans les compétitions régionales.

Après l’audience du 19 Octobre 2022 qui n’avait plus la tête de file de cette Affaire 8793, mais quand même les Ligues de Koulikoro, Kayes, Tombouctou et Kidal, la sentence prévue le 18 Novembre 2022 sera prolongée le 14 janvier 2023, puis le 24 février et le 28 Mars prochain. Le courroux des frondeurs du football malien n’en sera que plus fort, accusant le TAS d’étouffer leur victoire et surtout d’y voir la main de la FEMAFOOT, alors que cette juridiction internationale a son indépendance totale qu’une fédération, sous nos tropiques, n’y peut rien.

Puis l’annonce de la 50ème Assemblée Générale Ordinaire de la Fédération Malienne de Football, la semaine dernière pour le jeudi 30 Mars, soit 2 jours après le verdict tant attendu, coupa leurs jambes. Il ne fallait pas voir le zèle et le harcèlement menés par cette partie au procès contre les juges de Lausanne, qu’ils sommaient en langage diplomatique et sportif de livrer rapidement un morceau de la sentence, quitte à envoyer après la motivation, car de leur courrier on peut lire gauchement “cette situation est navrante pour les 2 parties”, les pauvres, ils sont même, cette fois-ci, à la place de leurs accusés !

Le TAS a finalement fait tomber le suspense et rejeté tous les 5 points qu’ils estimaient être des moyens pour annuler les délibérations de l’AG du 19 Mars 2022 et demander aux 4 Ligues de payer solidairement 4 000 F Suisse aux avocats de la FEMAFOOT, en attendant de supporter les frais d’arbitrage.

La douche glaciale s’est donc confondue en ce moment avec le deuil que  supporte le football malien (décès de Karounga Kéïta) pour des acteurs sportifs qui peuvent porter des lunettes fumées et profiter masquer une humiliation qui a l’intérêt de mettre fin à un terrorisme exercé sur le football malien.

La Rédaction

Source: Aujourd’hui-Mali

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