Dans la déclaration qui a sanctionné la marche d’hier, les syndicats signataires ont tout d’abord regretté l’indifférence du gouvernement face aux problèmes des enseignants et son mépris envers les enseignants du Mali. Selon Adama Fomba, porte-parole des syndicats de l’éducation, la légèreté et le manque de sérieux de la part du gouvernement lors des négociations autour de leurs différents points de revendications, prouvent que l’école des enfants des pauvres n’est pas une priorité pour les autorités du Mali.
Dans leur déclaration, les enseignants ont pris à témoin l’opinion nationale et internationale sur la mauvaise volonté du gouvernement à résoudre les problèmes de l’école malienne. « Les syndicats affirment que les moyens existent bel et bien, au regard du gaspillage à ciel ouvert du bien public. Nos points de divergences ne sont pas tous d’ordre financier. Les points qui ont fait l’objet d’accord l’ont été depuis deux ans ou plus, le gouvernement n’a toujours pas honoré ces engagements » a expliqué M. Fomba.
Aussi, il a rappelé, que lors des dernières négociations tenues au ministère de l’Education nationale autour des revendications des syndicats signataires, le gouvernement a refusé de faire des propositions concrètes sur les trois points de divergences. « Notamment l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels en ces articles 1, 2 et 3 » a-t-il rappelé.
Parlant des missions que le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions vient de boucler à l’intérieur du pays, les syndicalistes estiment qu’elles n’avaient d’autre but que de discréditer les enseignants. « Elle a lamentablement échoué à Dioila, sévèrement lessivé à Ségou et subtilement redressé à San » se félicitent les syndicats de l’éducation.
Les responsables des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 se disent déterminés à ne pas céder aux intimidations, aux menaces et pressions du gouvernement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Oumar B. Sidibé
L’Indicateur du Renouveau