C’est sans doute la manifestation la plus révélatrice d’une volonté des autorités de franchir un palier décisif vers le chemin du retour à l’ordre constitutionnel, après quatre années de tergiversations. Selon nos sources, en effet, des signaux rassurants dans ce sens proviennent du contenu de la loi de finances 2025 à laquelle le CNT va consacrer l’essentiel de la session budgétaire qui s’ouvre aujourd’hui. À la différence de l’exercice précédent, celui-ci prévoit bel et bien un processus électoral au chapitre des dépenses budgétaires, nous a-t-on confié. Il ne s’agit apparemment que d’un processus partiel parce que seule la présidentielle serait programmée pour l’année 2025, faisant figure de clin d’œil en direction de certains partenaires extérieurs dont la coopération est conditionnée à l’avènement d’autorités légitimes. Parmi eux figurent par exemple les Etats Unis, qui ont récemment donné de la voix à nouveau par un énième appel au retour à l’ordre républicain par l’organisation d’élections générales. Reste à savoir si une compétition présidentielle avec les acteurs de la transition comme prétendants serait de nature à rassurer les partenaires quant à la sincérité du processus électoral.