Partir pour ne jamais arriver, tel et le sort de ces milliers de jeunes maliens en quête de l’eldorado à l’extérieur de leur pays. Ces jeunes une fois arrivés au pays de transit comme la Lybie vivent l’enfer, car la plupart d’entre eux se retrouvent en prison sans motif valable. Coincés entre leur pays de départ et leur pays de destination, ils ne trouvent leur salut qu’à partir des interventions de certaines organisations spécialisées comme l’OIM (Organisation Internationale de Migration). Cette organisation en moins d’un an a réussi à rapatrier plus de 6200 migrants maliens de la Lybie. Le dernier en date est celui du 17 mai, où 137 de nos compatriotes ont regagné le bercail, sains et saufs.
137 migrants de retour volontaire, satisfaits d’être de retour chez eux au Mali en ce début du mois de ramadan, ont tenu à exprimer leur gratitude au gouvernement du Mali et à l’Organisation Internationale de Migration (OIM) . Ces migrants qui sont rentrés au Mali par un vol spécial, viennent tous du centre de détention illégale en Libye.
Pour l’occasion le Chef de cabinet du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, M Moussa Koné était à l’accueil à l’aéroport international Président Modibo Kéita. « Nous ne ménageons aucun effort pour apporter assistance à tous les Maliens vivants en Libye et dans n’importe quel coin du monde », a-t-il fait savoir.
Pour sa part le représentant de l’OIM au Mali, M Bakary Doumbia, a affirmé que sa structure organise le retour volontaire des jeunes migrants où qu’ils soient même dans de zones d’insécurité en Libye. Cela en collaboration avec les autorités libyennes et maliennes à travers l’Ambassade du Mali à Tripoli. « Toute chose qui nous a permis à rapatrier plus de six mille deux cent migrants de 2017 à la date du 17 mai 2018 ce qui fait un pourcentage de 300% de rapatriements » a-t-il affirmé. Alrs que les prévisions de l’OIM étaient planchés à l’ordre de 1200 rapatriements par an vu le flux migratoire. M. Doumbia d’ajouter que leur volonté reste toujours la même : « donner de l’espoir aux migrants qui comptent rentrer chez eux ». Surtout que selon ses explications, plus de80% de ces jeunes migrants de retour au bercail viennent des zones rurales. C’est pourquoi l’OIM les assiste avec des projets de réinsertion dans des domaines variés, tels que l’agro pastorale, le commerce, le transport…
Bokoum Abdoul Momini
Source: Le Sursaut