Mars 1991 a montré la nécessité pour les contrepouvoirs de rester contrepouvoirs, parce qu’ils marchent inéluctablement à l’éclatement quand ils mettent le doigt dans l’engrenage politique. La société civile devrait inscrire dans ses exigences démocratiques, la naissance et le développement des contrepouvoirs: syndicats indépendants de tout parti, associations reconnues et bénéficiant d’un statut juridique clair avec de réels pouvoirs de décision et d’action, associations pour la défense des droits de l’Homme disposant de réels moyens d’intervention.
Ces contrepouvoirs populaires doivent s’organiser autour de pôles d’intérêts de larges couches de la population mais aussi autour de valeurs fondamentales de liberté et de droit, de protection des catégories les plus vulnérables de notre société.La société civile devrait comprendre qu’il s’agit là, de contrepouvoirs qui ne doivent pas s’ériger en pouvoirs, sous peine de s’affaiblir eux-mêmes et de favoriser ainsi les «dérapages politiques», comme cela a été le cas ici en Afrique (Burkina Faso avec les syndicats) et ailleurs (Pologne avec Solidarité). SAGESSE BAMBARA«Tous les jours du monde, le riche est aimé: s’il fait plaisir aux gens, le riche est aimé; s’il ne fait pas plaisir aux gens, le riche est aimé. Qu’il soit généreux ou non, le riche est toujours aimé». RÉFLEXION:«Que jamais on est aussi près de perdre le pouvoir que quand on semble si sûr de soi-même», Ibrahima Baba Kaké.
Source : Inter de Bamako