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LES CHEFS D’ÉTAT DE LA CEDEAO RESTENT INTRANSIGEANTS SUR LA TRANSITION CIVILE AU MALI LE CNSP A JUSQU’AU 15 SEPTEMBRE POUR CHOISIR UN PRÉSIDENT ET PREMIER MINISTRE CIVILS

La situation socio-politique au Mali a occupé une place de choix lors des travaux du 57ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se sont tenus hier, lundi 7 septembre 2020, à Niamey au Niger ; sous la présidence du président en exercice de cette organisation sous -régionale, Mahamadou Issoufou qui a passé la main au Président Ghanéen, M. Nana Akufo- Addo. Ces Chefs d’Etat continuent de mettre la pression sur les militaires ayant renversé le Président IBK.

 

C’est le 18 Août 2020 que les membres du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) ont mis fin au pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Keïta. Depuis, ce sont les militaires qui sont au pouvoir. Toute chose qui a valu à notre pays d’être suspendu de presque toutes les organisations internationales. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui joue le rôle de cheffe de file de la Communauté Internationale dans cette crise malienne n’est pas prête à lâcher. Comme disait le Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, lors d’un sommet : « C’est la crédibilité de la CEDEAO qui se joue dans cette crise malienne ».

Donc tous les moyens sont bons pour faire rayonner cette crédibilité. A travers le communiqué final de ce 57ème Sommet, les Chefs d’Etat de l’Organisation sous – régionale ont, une fois de plus, durci le ton en donnant une semaine, c’est-à-dire jusqu’au 15 Septembre 2020, aux putschistes du CNSP pour mettre en place un Président et Premier ministre, tous deux Civils. Cette décision tombe au moment où les militaires semblent ne pas être dans la dynamique de lâcher.  La question qui revient est la suivante : Les putschistes du CNSP peuvent-ils défier les Chefs d’Etat de la CEDEAO qui maintiennent la pression ?

Cela serait extrêmement difficile, car ce coup d’Etat est intervenu au moment où presque toutes les caisses de l’Etat sont vides. Les conséquences économiques de l’épidémie de la maladie à Coronavirus sont passées par là. Les yeux sont braqués sur les soutiens extérieurs qui, malheureusement, sont presque tous suspendus. Les conséquences des sanctions de la CEDEAO produisent aussi des effets néfastes considérables. Les membres du CNSP sont acculés par les syndicalistes des différents secteurs d’activité. Nul doute, le feu couve derrière ces militaires qui n’ont que leur place dans les casernes et sur le théâtre des opérations surtout que les défis sécuritaires sont importants au nord et au centre du pays.

A l’ouverture du Sommet, le Président Mahamadou Issoufou a précisé ceci : « Ma joie de vous retrouver est d’autant plus grande qu’il s’agit de notre premier sommet en présentiel de l’année 2020 au cours de laquelle nous avons dû tenir quatre sommets en visioconférence du fait de la COVID 19 ».

Selon lui, au Mali les dernières élections législatives ont fait l’objet de contestation suite à la proclamation, en Avril 2020, des résultats définitifs, par la Cour Constitutionnelle, ce qui a été l’élément déclencheur d’un mouvement de protestation qui a conduit au coup d’Etat du (…)

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MARDIDI 08 SEPTEMBRE 2020

Tougouna A. TRAORÉ

NOUVEL HORIZON

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