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Les bouchers de la Cma

Des officiers de la Cma (Coordination des mouvements de l’Azawad) ont procédé à des massacres de civils dans le campement d’Inghounane (Lefetane), site habité par la fraction Kel Indjarene de la tribu des Kel Antessar. Les auteurs de cette tuerie procédaient depuis quelques semaines à des menaces sur les Kel Ansar en affirmant que cette communauté, qui n’a aucune histoire, se hasarde à disputer des bourgoutières avec les propriétaires terriens. Les Kel Inogozmi se proclamaient depuis 2012 comme d’origine Indnane, ainsi, se galvanisent du soutien de Mohamed Ag Najim et de la Cma. Ce qui donne l’audace au petit trafiquant d’arme Bocari, couvert par la Cma, de mener des attaques contre d’autres communautés. Les criminels qui ont commis le massacre tragique de Lefetane sont Bokari Ag Intadakmar, chef militaire du Hcua à Ber, Assalekh Ag Med Ag Rabah, officier du Mnla, et Mahmoud Ag Intadakmar, officier du Hcua. Les 3 officiers ont quitté Ber avec 3 véhicules et 8 motos. À leur arrivée au campement, ils ont directement ouvert le feu sur les maisons ; un vieillard et une vieille ont été gravement blessés, un malade mental tué. Ensuite, ils ont enlevé 4 jeunes Kel Ansar qu’ils ont par la suite égorgés sans aucune forme de procès. Les 3 officiers et leur milice sont fiers d’avoir commis leur forfait au nom de la fraction Kel Inagozmi et de la célèbre Cma.

 

Apaisement

 

Suite à ce massacre la communauté Kel Antessar joue à l’apaisement. C’est ce qui ressort d’un communiqué. Le chef général de la tribu Kel Antessar de Tombouctou, M. Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, informe les ressortissants de la tribu qu’une délégation de sages et de bons offices sera désignée dans les plus brefs délais pour se rendre sur place dans la commune de Ber et sur le lieu où il y eu des affrontements autour d’un conflit qui a fait malheureusement plusieurs morts et des blessés dont des civils. Il déplore cette situation, adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il appelle également les populations civiles et militaires au calme et à la retenue en attendant de trouver une solution juste et définitive à ce conflit.

 

La saison des embuscades

 

Sachant bien qu’ils ne peuvent évoluer comme ils le souhaitent, les terroristes et autres jihadistes ont opté pour les embuscades et les mines. C’est ainsi que l’axe routier Gao-Sévaré est devenu le plus dangereux avec des embuscades incessantes. Dans la région de Tombouctou, il y a eu une embuscade le 11 octobre impliquant des Dansa et Dalah. Selon nos informations, des tirs nourris à l’arme lourde et automatique étaient entendus jusqu’à des kilomètres. Le même jour, des combats ont lieu entre Douenza et Boni. Un véhicule militaire a sauté sur une mine. Il s’agit de l’escorte des camions de ravitaillement. Ce même jour, vers 04 heures, il y a eu des échanges de tirs à Diabaly, côté nord, position Tinzan. Les assaillants tentaient de percer le dispositif. Ils ont été repoussés par les BRDM. À Boulkessy, le convoi des relèves des bérets rouges quittant Boulkessy a sauté sur une mine (EID). Bilan : 3 morts, 4 blessés.

 

Une colère mesurée

 

Les personnes en situation de handicap ont décidé de manifester leur mécontentement. Ils attendent que leurs droits spoliés soient rétablis après des négociations qui n’ont pas abouti, dont certaines ont commencé il y a plus de 20 ans. Les points de revendications : la reprise immédiate de l’intégration spéciale des hommes en situation de handicap à la fonction publique d’État, arrêtée depuis le coup d’État de mars 2012. Le rattrapage sur la période 2012 à aujourd’hui. L’arrêté d’intégration de toutes les personnes qui étaient sur la note technique de mars 2012 du Premier ministre, Madame Mariam Kaidama Cissé (intégration immédiate) à la fonction publique adressée à son collègue de la fonction publique. Le financement des projets convenus depuis plus d’un an avec leur ministère de tutelle. L’application de la loi de protection des personnes en situation de handicap, votée par l’Assemblée nationale le 10 mai 2018. Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, les personnes en situation de handicap décident de faire un sit-in contre «le mois de la solidarité hypocrite» au siège des personnes handicapées sis à l’ex-base aérienne (base B).

 

Chavirement mortel

 

Dans la nuit de lundi 08 à mardi 09 octobre, une pirogue a chaviré avec sept élèves maîtres de l’IFM de Diré, tous du Sud. Trois sont sortis sains et saufs, deux ont été repêchés morts. Le cinquième n’a pas été retrouvé jusqu’à présent. Ils sont arrivés le soir à Diré au bord de la pinasse Ségou numéro trois, mais ils ont utilisé une pirogue pour débarquer de cette pinasse qui a chaviré à deux mètres de la berge. Ils étaient venus à Diré pour un recyclage de dix jours décidé par le ministre à la dernière minute. Ils sont tous en 4ème année. Selon un témoin joint par téléphone, «les passagers qui devraient descendre à Diré sont au nombre d’au moins dix personnes tous des élèves-maîtres de l’IFM de Diré. Pour l’instant, le corps d’une des victimes a été repêché et les recherches continuent pour retrouver les autres corps». Voici les noms des victimes : Sivirin Koné (21 ans) ; Rodrigue Keita (20 ans) ; Seydou Dembélé (23 ans). Les faits se sont produits entre 21 heures et 22 heures. Le samedi 13 octobre, il y a eu un autre accident de pinasse sur le fleuve en provenance d’Arnassaye, qui a fait environ 26 morts.

 

La série noire

 

Dans la nuit du 09 octobre, vers 01 heure du matin, sur la route de Kayes, avant d’arrivée à Diéma, un car s’est renversé faisant plusieurs morts et blessés. Le car quittait Kayes pour Bamako. La même nuit au carrefour de Boni, dans la région de Mopti, le vendeur de billets de la compagnie Ghana transport Sidy Ould Dah a été lâchement assassiné par des hommes armés non identifiés. Le 11 octobre vers 9 heures, un cas d’enlèvement de véhicule 4×4  a été signalé à Dili, dans le cercle Nara, par des bandits armés.

 

Bruits de couloirs

 

Remplacement des magistrats grévistes au Mali. Avec la radicalisation du mouvement de grève des magistrats au Mali, le Premier ministre Boumeylou Boubèye Maïga envisagerait des scénarii de durcissement de la crise pour son issue. Ainsi, le mercredi 10  octobre, le Premier  ministre Soumeylou Boubèye Maïga aurait ordonné au ministre de la sécurité le général de Division Salif Traoré d’envoyer dans les plus brefs délais les noms de 300 Officiers de police judiciaire (gendarmes et policiers) expérimentés avec 10 ans d’ancienneté en qualité d’OPJ, pour remettre au ministre de la justice. Selon les recommandations du Premier ministre, aucune traçabilité ne devrait être visible dans les désignations des 300 OPJ expérimentés dans les archives des différents ministères.

 

Modibo Keita aux magistrats

 

Le président Modibo Keita a pu dire aux magistrats maliens : «L’indépendance du juge n’est pas dans les textes. Mais dans la valeur morale du magistrat lui-même, dans sa probité, dans sa compétence, dans sa conscience professionnelle (…) il cesse vraiment d’être libre et indépendant, le jour où il prend l’argent de la corruption». «Nous avons un peuple admirable, capable d’accepter tous les sacrifices pourvu que ceux-ci soient équitablement répartis. Ce qui peut le décourager, le démobiliser, le révolter, c’est l’injustice. Faites donc en sorte que tous ceux qui sortiront de nos Palais de justice, après une sentence, disent : justice a été rendue».

 

 

Aucune compassion

 

Les magistrats, pour bon nombre de Maliens, ont raté l’opportunité de renter dans l’histoire avec les scandales (Equipment miliaire, engrais frelaté, les tracteurs,  OMH…). Ils n’ont pas défendu le peuple comme il le faut. Les Maliens disent que les magistrats ont toujours été du côté des nantis. Les pauvres sortent des tribunaux toujours en larmes. C’est pour cela que les magistrats n’ont pas le soutien du peuple. Sinon, «leurs doléances ne sont pas hors de portée, mais le peuple pense qu’ils ne méritent pas leur soutien». Ils ne se sont jamais assumés pleinement ; on a le sentiment qu’ils sont là pour juger les pauvres. C’est pour cela que la majorité des Maliens n’ont aucune compassion pour eux.

 

Hamady Sangaré, candidat

 

Le président de l’association Jeunesse et Alternance (AJA) initie depuis un bon moment des actions sociales en Commune IV. C’est ainsi que des forages ont été gracieusement offerts à Sébénicoro, Lafiabougou et dans  différents quartiers, pour soulager les femmes et hommes dans la corvée d’eau. Lors de l’inondation, des dons en vivres, moustiquaires et des habits ont été offerts aux sinistrés. Des pavés sont en train d’être posés. L’école qui a fait l’objet d’inondation a été rétablie à coup de plus de 50 chargements de camion-benne. Bref, la liste est loin d’être exhaustive. Hamady Sangaré représente une alternative pour sortir la commune IV de l’ornière. Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la candidature de Hamady Sangaré, qui sera en compétition pour les législatives en commune IV, en alliance avec l’UDD.

 

La loi de la vie

 

Au Salon de l’Agriculture, un agriculteur qui a été primé trois années de suite pour la qualité de son maïs, a révélé au cours d’une interview qu’il partageait sa semence avec ses voisins. Perplexe, le journaliste a demandé : «Comment pouvez-vous vous permettre de partager votre meilleure semence avec vos voisins qui sont en concurrence avec vous chaque année ?» Le fermier sourit et explique : «Le vent décroche le pollen du maïs de maturation et le répand d’un champ à l’autre. Si mes voisins cultivent du maïs de qualité inférieure, la pollinisation croisée va constamment diminuer la qualité de mon maïs. Si je veux cultiver du bon maïs, je dois aider mes voisins à cultiver un maïs de bonne qualité. «Il en est ainsi de la vie des êtres humains. Ceux qui veulent vivre de façon significative et bien, doivent contribuer à enrichir la vie des autres. Pour la valeur d’une vie, elle est mesurée par les vies qu’elle touche. Et ceux qui choisissent d’être heureux, doivent aider les autres à trouver le bonheur. Car le bien-être de chacun est lié au bien-être de tous. Appelez cela le pouvoir de la collectivité. Appelez-le un principe de réussite. Appelez-le une loi de la vie. Le fait demeure : «Aucun de nous ne gagne vraiment, jusqu’à ce que nous gagnions tous». Aime ton prochain comme toi-même.

Le Reporter

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