Le mois de Ramadan ne s’accommode visiblement pas du couvre-feu instauré par les autorités dans le cadre de la lutte contre le Covd-19. En tout cas, la mesure montre des signes d’essoufflement depuis le deuxième jour du mois sacré, avec des citoyens qui défient progressivement et impunément les restrictions qu’elle leur impose. Ni les horaires, ni les proportions d’attroupement ne sont observées.
Ils sont foulés au nez et à la barbe de forces de l’ordre débordées et impuissantes devant cette forme de désobéissance civile. Au demeurant, les agents de la circulation routière, en certains endroits, ne se donne plus la peine d’interloquer les passants tant la violation du couvre-feu tend à devenir la règle dans la capitale où le confinement nocturne pesait déjà si lourdement sur les habitants avant même le Ramadan.
Et pour cause, par-delà le cours habituel des occupations vespérales, c’est le régime alimentaire même de la population qui en est affectée par la fermeture des gargotes et autres vendeuses de soupers aux coins des rues. C’est pour le plus grand bonheur de ces petits commerces qu’intervient la levée de fait du couvre-feu et ils ont même commencé à occuper leurs emplacements habituels pour les grandes retrouvailles avec leurs fidèles clientèles. Or avec le confinement même les petits arrangements et consommations à crédit ne sont pas accessibles.
Source: Le Témoin