Selon un porte-parole d’Ansar Dine à Tombouctou à l’époque, “la seule condition que nous avons posée est qu’elle ne revienne plus chez nous”. “Elle profite de la pauvreté et de l’ignorance de nos enfants”, avait-il accusé. La Suissesse avait toutefois refusé de quitter Tombouctou.
“On n’a pas de nouvelle depuis l’enlèvement”, a répondu le procureur Boubacar Sidiki Samaké, interrogé par la télévision publique ORTM sur d’éventuelles preuves de vie de la missionnaire d’une quarantaine d’années.
“Nous avons déjà ouvert au parquet une enquête sous le fait d’enlèvement de personne, en attendant que tous ces éléments soient assez précis et que nous puissions confirmer qu’il s’agit d’un enlèvement de personne ou d’une prise d’otage en relation avec une entreprise terroriste”, a-t-il précisé.
Piste djihadiste privilégiée
Selon le Département fédéral des affaires étrangères, la représentation helvétique sur place est en contact avec les services publics locaux. Une task force travaille aussi de concert dans ce dossier avec l’Office fédéral de la police (fedpol).
L’enlèvement n’a pas été revendiqué mais la piste djihadiste est privilégiée, a affirmé vendredi une source militaire malienne.
Relâchée par Ansar Dine en 2012