Une semaine après l’ultimatum lancé, au gouvernement de la Transition, par le gouvernement américain, qui exigeait un « chronogramme électoral définitif » des élections à venir, le ministre de l’Administration Territoriale vient – à la surprise générale – d’annoncer les dates des élections générales.
En effet, jeudi dernier, le gouvernement annonçait les dates des élections présidentielle et législative pour le dimanche 27 février 2022.
« Pour le scrutin du président de la République et des députés, les dates proposées s’inscrivent dans le cadre du respect strict de la durée de la Transition, c’est à dire 18 mois », indique le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration Territoriale. C’était, en milieu de semaine dernière, au sortir d’une réunion avec les forces vives de la nation.
Quant aux seconds tours de ces scrutins, ils devraient, toujours selon le ministre de l’Administration Territoriale, se tenir les 13 et 20 mars 2022, a-t-il ajouté.
Quant aux élections des conseillers des collectivités (District, communes cercles et région), elles sont prévues pour le 26 décembre prochain.
Ces élections, poursuit le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, seront organisées, concomitamment, afin d’éviter de convoquer les électeurs de façon répétitive. Histoire, dit-il, de ne pas épuiser les électeurs ; mais surtout, d’éviter une baisse du taux de participation.
Les USA et la France haussent le ton
Ce calendrier des élections générales tombe une semaine seulement après que les « Amerloques » (le gouvernement américain ou les Américains) aient exigé d gouvernement de Transition un « chronogramme électoral définitif » des élections générales. Quant à nos « Ancêtres », les Gaulois, – la France, en français facile -, elle réclame l’accélération des préparatifs. La suite, on la connaît.
Moins d’une semaine après, c’est chose faite.
Déjà le 31 octobre prochain, se tiendra le référendum.
En attendant, le ministre de l’Administration Territoriale entend mener une large consultation de toutes les forces vives de la nation pour l’élaboration du projet de constitution, de son examen par le conseil des ministres ; mais surtout, de son adoption par le Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif de la Transition.
Pourquoi le gouvernement de Transition a-t-il attendu l’injonction des « Amerloques », avant de publier le calendrier des élections générales ?
Bien Mali(e)n, qui pourrait y répondre.
Oumar Babi
Source : Canard Déchaine