Dans le cadre des préparatifs de sa campagne pour l’élection du président de la République, le Parti de l’Indépendance, de la Démocratie et de la Solidarité (PIDS), a présenté à la presse le projet de société de son candidat résumé en un «livre programme». La cérémonie, qui s’est tenue vendredi dernier au Mémorial Modibo Keita, était présidée par le candidat Daba Diawara, président du PIDS. Il avait à ses cotés Sidy Mohamed Thiam, 2è vice président du parti et non moins directeur de campagne, et Baby Fatoumata Aly Touré, présidente du ¨Mouvement Mali Debout¨.
Dans son discours d’ouverture, le candidat du PIDS n’a pas manqué de qualificatifs pour le quinquennat du régime actuel. Selon lui, «depuis septembre 2013, la situation sécuritaire du Mali s’est dangereusement dégradée et le terrorisme a gagné du terrain. Partie du Nord, l’insécurité a atteint le centre et plus personne ne croit le pouvoir actuel capable de l’endiguer». «Le risque de guerre civile est réel dans certaines zones, la partition menace le pays avec des zones échappant totalement au contrôle de l’Etat, et des zones dont la gestion est partagée avec les groupes armés. Le redéploiement des FAMAs et le retour de l’administration y demeurent une perspective incertaine», a poursuivi Daba Diawara.
«Trois ans après sa signature, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger peine à porter ses fruits. Les groupes armés ne sont ni désarmés ni cantonnés et Kidal demeure une enclave indépendante», à en croire le président du PIDS. «En outre, l’insécurité grandissante, la corruption, le laisser-aller, le gaspillage des ressources publiques continuent de ronger un Etat qui n’en garde plus que les apparences », dit-il. « Pour n’avoir rien fait pendant les quatre premières années de son quinquennat, dans le domaine de la santé, de l’éducation et du désenclavement notamment, le pouvoir, aux abois, lance, comme dans un dernier souffle, le programme présidentiel d’urgences sociales qui ne peut qu’enrichir en urgence ceux qui croient n’avoir pas déjà suffisamment pris».
“Les responsables de cette situation sont la horde du capitaine Amadou Haya Sanogo, le régime de transition de Dioncounda Traoré, IBK, ses cinq premiers ministres et les 205 ministres de ses multiples gouvernements”, accuse Daba Diawara. Il a indiqué que ses principales motivations sont expliquées à travers les 107 propositions précises de son projet de société qui se résume en 8 grands axes à savoir : Ramener la paix et la sécurité au Mali, réaliser le renouveau de l’Etat, ouvrir de nouvelles perspectives pour l’emploi, mettre l’économie au service du développement durable, faire prospérer l’économie nationale, améliorer le bien-être des Maliens, valoriser le capital humain, développer une politique extérieure axée sur les intérêts supérieurs de la nation.
Aboubacar TRAORÉ
Source: Essor