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L’ensablement du fleuve Niger menace le trafic fluvial au Mali

Entre Mopti et les régions du Nord, le transport des personnes et des marchandises se fait aussi à travers le fleuve, surtout en période de crue. Si les acteurs du secteur sont unanimes sur l’importance de ce cours d’eau, ils déplorent l’impact très négatif de sa dégradation et la décrue sur le trafic.

Nous sommes ici, à Mopti, au bord du fleuve. C’est ici que les pinasses prennent le départ pour les régions du Nord. Ce mardi matin, seulement quelques pinasses peu chargées se préparent pour le voyage. L’affluence n’est pas grande comme d’habitude. Les activités semblent être au ralenti.

« Avec la décrue et l’agression du fleuve par les sables, l’activité n’est plus florissante », regrette Boubacar Maiga, conducteur de pinasse. « En période de crue, on peut faire 25 voyages. Mais avec la décrue, on ne dépasse pas 10 voyages », explique Aly Tikanbo, un autre pinassier (conducteur de pinasse).

Le curage, une alternative pour certains

En cette période de décrue, le voyage par pinasse est difficile. Les rares pinasses qui ont des passagers font souvent plus d’une semaine sur les eaux pour rallier Mopti et Tombouctou comme le témoignent ces deux passagers prêts à embarquer.

« À cause de la décrue du fleuve, nous pouvons mettre 5 ou 6 jours entre Mopti et Tombouctou », nous confie le second. Le second renchérit « en cas de crue, tout va bien. Mais actuellement, il n’y a pratiquement pas d’eau dans le fleuve. Et cela rend la navigation très difficile. »

Le syndicat des transporteurs fluviaux de Mopti déplore l’ensablement du fleuve qui rend la traversée difficile. Son président Boukadar Doniko, demande aux autorités de curer le bassin du fleuve Niger pour faciliter la navigation.

« Les grosses pinasses qui prennent beaucoup de marchandises ne peuvent plus voyager. Il faut que les autorités songent à surcreuser ce fleuve pour que le trafic fluvial se fasse pendant toute l’année », préconise le président du syndicat des transporteurs fluviaux de Mopti.

En plus de la décrue, l’insécurité est également une cause du ralentissement des activités fluviales.

Source : Studio Tamani
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