Tué pour rien, serait-on tenté de dire si l’on en croit au Parquet de Bobigny qui indique qu’« aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d’organes d’enfant n’a été découvert » sur Sébastien Judalet qui a été tué le 3 octobre dernier à Madagascar, suite à un lynchage par une foule en furie. Selon l’avocat de la famille de la victime, Me Bertrand Salquain, « une perquisition a été menée à son domicile et ses proches ont été interrogés ».
Agé de 38 ans, Sébastien Judalet était conducteur de bus à la RATP et habitait à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Père d’une fille de 11 ans, cet homme divorcé était parti passer ses vacances sur l’île de Nosy Be quand il a été pris à partie le 3 octobre par une foule avec un Franco-italien et un Malgache d’origine comorienne. Ils étaient accusés d’avoir tué un enfant en plus de pratiques pédophiles et de trafic d’organes. La foule en furie les avait alors lynchés avant de les brûler vifs. Accusations que réfute Me Salquain. « Rien qui permette de mettre en doute la moralité de Sébastien Judalet, ni aucune activité en lien avec du trafic d’organes, n’a été trouvé », confie l’avocat qui précise que les enquêteurs avaient fouillé son domicile, le disque dur de son ordinateur, scruté ses échanges par email ou sur Facebook et procédé au contrôle de ses comptes bancaires.
Sébastien Judalet est ainsi mort à Nosy Be où il venait d’effectuer son second et dernier séjour. C’était aussi le deuxième voyage aérien de toute sa vie, d’après les confidence de l’avocat de sa famille. Ayant prévu de passer 45 jours sur l’île malgache afin de mieux connaître la population, il n’aura malheureusement pas la chance de boucler son séjour, brûlé vif qu’il a été par une foule en furie.