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LÉGISLATIVES D’OCTOBRE ET NOVEMBRE 2018 : UN REPORT EST IL POSSIBLE?

Elles doivent être impérativement organisées au risque de violer la Constitution

La date des législatives à été rendue publique, le mardi 28 août, lors d’un Conseil des ministres, tenu à Koulouba, sous la présidence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga.

En effet, le collège électoral est convoqué le dimanche 28 octobre sur toute l’étendue du territoire national pour élire les députés. La campagne est ouverte le samedi 6 octobre et close le vendredi 26 octobre.

Un second tour aura lieu le dimanche 18 novembre dans les circonscriptions où aucun candidat ou liste de candidats n’aurait obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au 1er tour.

Avec la contestation de la présidentielle par le mauvais perdant, Soumaïla Cissé,  peut-on organiser ce scrutin?

Ce qui est sûr, ce qu’au point de vue de la Constitution, le mandat des députés est terminé. Il va falloir renouveler l’Assemblée nationale. Son mandat est de cinq ans renouvelables.

En annonçant les dates de ce scrutin, le gouvernement est dans son rôle. La présidentielle a été tenue dans des conditions acceptables, malgré les dénonciations d’une prétendue fraude.

Les législatives doivent être impérativement organisées au risque de violer la Constitution.

Seulement voilà: certains pensent qu’un report est inévitable, en raison des faux-fuyant de l’opposition, notamment, Soumaïla Cissé, lequel déclarait : « …Soyons  tous rassurés que le système actuel de fraudes, d’achat de conscience et tricheries engendrera un monstre démocratique… ». C’est dire qu’il a des propositions de réformes à présenter.

D’autres estiment qu’il faille rendre opérationnelles les nouvelles régions créées avant la tenue du scrutin.

Ceux qui sont attachés à l’Accord issu du processus d’Alger souhaitent voir Taoudenit et Ménaka participer aux législatives, en tant qu’entités territoriales.

Des partis politiques pourraient aussi demander un report pour une raison ou une autre.

La marche d’un pays ne doit pas s’arrêter pour prendre en compte des préoccupations politiques, voire politiciennes. Elle doit continuer, avec les textes existants et au fur et à mesure de sa marche, les problèmes soulevés seront résolus. On ne doit pas violer la Constitution pour satisfaire X ou Y.

C’est pour éviter les difficultés actuelles que le président IBK avait engagé la réforme constitutionnelle. Malheureusement, celle-ci n’a pas abouti. Il faudrait donc aller avec les faiblesses de la Constitution. « Dura lex sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi).

IBK ne doit pas accepter la violation de la Constitution, encore que le 4 septembre, il va prêter le serment, selon lequel, il jure devant Dieu et les hommes de respecter et de faire respecter la Loi fondamentale.

Le dialogue politique qui consisterait à se mettre d’accord (toute la classe politique), pour éventuellement violer cette Constitution, ne me paraît pas être une bonne chose, un bon exemple dans une « République vertueuse ».

La présidentielle à été bien organisée, vivement les législatives, une élection de proximité, avec moins de pression au niveau national.

Elhadj Chahana T   

Le 22 Septembre du 30 août 2018

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