Dans plusieurs circonscriptions électorales du pays, il y a un doute sur la tenue du scrutin. Dans certaines de ces circonscriptions, la raison est sécuritaire, dans d’autres, elle est d’ordre stratégique enfin dans le reste des cas, il y a l’incapacité du parti au pouvoir à gagner les élections. Donc bienvenue aux sabotages de toutes sortes afin d’empêcher que les chanceux candidats des autres partis en lice puissent gagner une place à l’Assemblée Nationale. Un égoïsme flagrant et honteux pour la démocratie au Mali. Parmi ces localités, la commune rurale de Gabero, sous-préfecture d’haoussa Foulane, région de Gao. Dans cette commune, le potentiel électoral date des premières élections de l’ère de la dictature. Le régime d’Alpha et ATT ont connu des épilogues électoraux de cette commune.
En début de cette semaine, le Maire de la commune et son sous-préfet ont exigé que la distribution des cartes d’électeurs biométriques soit faite dans la ville de Gao. Ce qui empêche les villageois de ne pas pouvoir retirer leur carte d’électeurs à temps ; l’impact de l’acte est d’ores et déjà connu sur les résultats.
Pour montrer leur mécontentement, les populations ont organisé un meeting pour demander aux autorités régionales de prendre des dispositions pour que les cartes soient distribuées dans la commune. Elles lancent un vibrant appel et un cri de cœur au risque d’assumer leur responsabilité.
En réalité, cette situation a sa face cachée. Dans le train de cette affaire, il y a des intimidations de quelques individus malhonnêtes qui ne veulent pas que les élections aient lieu dans la commune. Le député actuel n’est plus du parti au pouvoir mais a une domination qui peut lui permettre de gagner ces législatives. Le maire et sa clique qui sont du RPM ne veulent pas de son élection et n’ont pas pu présenter un candidat qui peut le battre dans les urnes.
En 2016, le même comportement a été adopté par les autorités communales pour empêcher la tenue des élections communales.
B.M /
Source: Le Point du Mali