À la veille de la journée internationale de l’éducation qui sera dorénavant, et cela à partir de cette année célébrée chaque 24 janvier et du forum mondial sur l’éducation 2019 qui a regroupé à Londres, plusieurs ministres de l’éducation, l’UNESCO a publié son rapport sur la violence et le harcèlement scolaires. Ce rapport intitulé « Au-delà des chiffres : mettre fin à la violence et au harcèlement scolaires » a été présenté au cours de ce Forum sur l’éducation. À lire ce rapport, on se rend compte que ce problème de la violence et du harcèlement scolaire étant un réel problème éducatif, beaucoup de pays ont fait des progrès remarquables dans sa réduction dans le milieu scolaire. Le contenu dudit rapport est le résultat des enquêtes menées dans 144 pays et territoires dans toutes les régions.
L’UNESCO a publié le mardi 22 janvier 2019 son rapport de 74 pages sur la violence et le harcèlement dans le milieu scolaire. Composé de quatre parties (4) en plus d’un résumé, ce rapport mentionne que près de 32% des élèves ont été victimes de harcèlement à l’école. Le harcèlement physique constitue le plus répandu sauf en Amérique du Nord et en Europe où le harcèlement psychologique est le plus répandu, indique ce document. En deuxième lieu se situe le harcèlement sexuel.
Ces formes de harcèlement sont communes aux filles et aux garçons. La première est beaucoup plus répandue chez les garçons pendant que la seconde concerne plus les filles, note le rapport avant de préciser que le harcèlement en ligne à travers le téléphone est de plus en plus développé.
Comme cause de ces harcèlements, explique le rapport, l’apparence physique, les origines, la nationalité voire la couleur de la peau constituent des facteurs qui ont été grandement évoqués par les élèves.
L’UNESCO dénonce ces harcèlements dans le milieu scolaire parce qu’ils ne sont pas sans conséquence sur la santé mentale, la qualité de vie ainsi que les résultats scolaires des enfants. En effet, lit-on dans le rapport, ces harcèlements introduisent à ces enfants l’idée de marginalisation à l’école voire d’abandon scolaire.
À travers ce document, l’UNESCO propose des mesures susceptibles de réduire cette pratique. « Le harcèlement a diminué dans près de la moitié des 71 pays et territoires pour lesquels on dispose des données. Par ailleurs, la moitié des pays enregistrent une diminution des bagarres ou des agressions physiques», lit-on sur le site de l’organisation.
Ainsi, indique-t-on dans ledit rapport, ces pays ont su mettre en place des mécanismes de « signalement et de suivi de la violence et du harcèlement, des programmes s’appuyant sur des faits, des programmes de formation et de soutien aux enseignants, un soutien pour les élèves concernés et ils ont encouragé la responsabilisation et la participation des élèves. » L’UNESCO note également la question de l’engagement des politiques ainsi que de la mise en place de « cadre juridique et politique » de lutte contre la violence et le harcèlement à l’école. Des mesures qui se sont montrées efficaces dans ce sens.
« Il est très encourageant de constater que près de la moitié des pays pour lesquels on dispose de données ont réduit les niveaux de violence et de harcèlement à l’école. Cela prouve qu’en combinant un leadership politique fort et d’autres facteurs tels que la formation, la collaboration, le signalement et la surveillance, nous pouvons atténuer le climat de peur créé par le harcèlement et la violence à l’école. Tous les enfants et les jeunes ont droit à un environnement scolaire sûr, inclusif et efficace », a déclaré Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation sur le site de l’organisation.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays