Le 13e forum économique international de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’Afrique a lieu ce lundi 7 octobre 2013 à Paris. Un rendez-vous où sont présents le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, le président de la Banque africaine de développement (BAD) Donald Kaberuka ou encore les ministres éthiopien ou sénégalais des Finances. Avec une question majeure : comment tirer parti des ressources naturelles pour la transformation économique ?
Avec plus de 5% de croissance moyenne annuelle, depuis plus de dix ans, l’Afrique fait figure d’eldorado avec l’Asie en matière de croissance économique. En se penchant sur les chiffres de cette croissance, on se rend compte qu’elle est essentiellement liée aux ressources naturelles que des multinationales ou des entreprises plus modestes viennent exploiter et exporter rapidement. C’est le cas pour le cuivre zambien, l’uranium du Niger, le bois du Congo, le pétrole nigérian, angolais, algérien, des matières premières qui font travailler des Africains certes, mais trop peu au regard des prévisions de croissance démographique du continent.
Dynamiser le secteur agroalimentaire
« Chaque année, l’Afrique voit arriver sur son marché du travail 14 millions de nouveaux demandeurs d’emplois », explique-t-on au forum de l’OCDE. Il faut donc trouver des débouchés pour cette main-d’œuvre. L’agroalimentaire paraît être la solution miracle aux yeux de beaucoup pour faire travailler une population qui reste majoritairement rurale.
Culture, élevage mais aussi et surtout transformation des fruits, des céréales, du bétail, ce sont les pistes envisagées pour un marché à l’export, mais aussi un marché commun africain. Un marché que les dirigeants, en dehors de grands discours à ce type de forum, ont bien du mal à mettre en place pour développer une demande panafricaine et donc l’emploi qui va avec.
RFI