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Leçon de vie et d’humilité

J’ai rencontré un ancien camarade de classe, que j’ai perdu de vue depuis environ 30 ans. C’était dans le hall d’un grand hôtel. Il avait l’air simple. Il portait une modeste tenue d’Ankara. Il s’est approché de moi et était heureux de me revoir.

 

Mais au fond de moi je n’étais pas impressionné par son apparence par rapport à la mienne et pauvre de moi, je ne pouvais pas le cacher. Nous avons échangé les coordonnées et j’ai pu voir la joie en lui pendant qu’il prenait les miennes.

J’ai proposé de l’accompagner dans ma toute nouvelle Range Rover en la lui montrant. Il a refusé et a dit qu’il avait déjà appelé sa voiture. Une Toyota RAv4 2000.
Je l’ai invité le lendemain à déjeuner chez moi.

Une partie de moi voulait l’impressionner ,pour lui montrer mon succès et ma richesse, tandis que l’autre était de vouloir l’aider. Il avait l’air impressionné par ma maison. J’avais contracté une hypothèque lourde pour l’acheter.

En réalité, j’étais lourdement endetté. Nous avons déjeuné. Il m’a dit qu’il aimait les petites entreprises et particulièrement l’immobilier. J’ai évoqué plus de discussions commerciales, mais il ne semblait pas trop intéressé. Je lui ai demandé comment je pouvais l’aider. Il a dit qu’il allait bien.

Je lui ai même demandé si je pouvais l’aider à obtenir des prêts … Il m’a regardé et a souri. Il m’a dit qu’il m’inviterait bientôt chez lui. Sa vieille voiture est venue le récupérer. J’étais reconnaissant à Dieu pour ce que j’avais. “Les doigts ne sont pas tous égaux”, me suis je dit . J’ai eu la chance de travailler dans une grande entreprise.

Deux semaines plus tard, nous sommes allés le voir à Korhogo, ma femme et moi. Elle hésitait à y aller parce qu’elle n’était pas impressionnée par le statut de l’homme quant à la nécessité de lui rendre visite dans sa maison surtout à plus de 600 km d’Abidjan . J’ai pu la convaincre que nous étions des amis proches au collège. Sa résidence se trouve dans un domaine.

Nous avons demandé des indications pour son domicile. Ceux qui nous ont conduits ont prononcé son nom avec déférence.

C’était une maison simple mais charmante. Un bungalow de 4 chambres. J’ai vu 4 voitures stationnées devant. Nous sommes entrés chez lui. C’était tout simplement élégant avec une touche de classe à l’intérieur. Il nous a chaleureusement accueillis. Le déjeuner était bien servi. Sa femme l’a appelé Papa.

Pendant le déjeuner, il a posé des questions sur mon MD (certainement le Directeur en charge du Marketing). Il a dit qu’ils étaient amis. J’ai vu un cadeau d’une entreprise sur l’une de ses tables à proximité. Cette entreprise détenait environ 38% du capital de celle dans laquelle je travaille. Je l’ai interrogé à ce sujet. Il a souri et m’a dit qu’il était propriétaire de l’entreprise. Il était également propriétaire du domaine.

Je l’ai appelé Monsieur sans m’en rendre compte… J’étais très impressionné par lui.

J’avais appris une leçon d’humilité, une grande: les apparences sont trompeuses. Il a remarqué mon inconfort.

En rentrant chez moi, j’étais très calme. Ma femme était humiliée et extrêmement calme. Je pouvais percevoir les pensées dans son esprit: vivre avec des prêts, des prêts lourds et m’exhiber pendant que quelqu’un qui paie mon salaire est modeste et mène une vie simple!

Des rivières plus profondes coulent dans un silence majestueux!

Ajustons notre perception des autres.

Bien à vous!

Le richissime Monsieur en question n’est autre que Daouda Soukpafolo KONE, le roi du coton en Côte d’Ivoire

SourceMalijet

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