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Leçon de géopolitique : Donald Trump, agent double russe ?

’étau se resserre autour du locataire de la Maison Blanche. L’enquête sur des possibles collusions entre l’équipe Trump et la Russie sur l’issue de l’élection présidentielle prend un tournant capital. Serait-on à l’aube d’un nouveau Watergate ? En tous cas, les nouvelles avancées de l’enquête ont de quoi troubler la quiétude du Donald, qui twitte déjà bien moins qu’avant et aurait délaissé, l’espace de quelques jours, le golf !

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Trois anciens collaborateurs de Donald Trump sont soupçonnés d’avoir activement aidé les russes dans leur tentative de sabotage du scrutin présidentiel, via les réseaux sociaux notamment. Alors que deux ont clairement nié les faits, à eux reprochés, le troisième, ex conseiller de campagne de Trump sur les Affaires internationales, a reconnu les faits.

Il s’agit de George Papadopoulos. Alors qu’il avait déclaré au FBI qu’il n’était pas au secret des informations compromettantes que possédaient les russes sur Hillary Clinton, il fit volteface. Selon Papadopoulos, non seulement, les russes détenaient de telles informations mais ils les auraient également utilisé pour pencher les urnes du côté de Donald Trump. Et pour la première fois, un lien concret existe entre Trump et les russes.

L’on savait tout simplement que des hackers russes s’étaient infiltrés dans des comptes d’employés du Parti républicain, qu’ils avaient coulé des informations à WikiLeaks et qu’ils avaient mené une campagne contre Hillary Clinton sur les réseaux sociaux. Mais là, avec l’aveu de culpabilité de Papadopoulos, l’on peut déduire que des membres de l’équipe de Trump travaillaient de connivence avec les Russes. De quoi troubler le sommeil de Trump. Assez maladroitement, il essaye de se défendre sur Twitter en postant que c’est Hillary qui a trahi les USA en dénonçant une énième fois, une chasse aux sorcières.

Quant aux deux autres, même si, pour le moment, ils nient en bloc, leurs postures pourraient changer dans les prochains jours. Il s’agit de Paul Manafort et Rick Gates. Le premier est l’ex président de campagne de Donald Trump tandis que le second en était le vice-président. Mananfort risque vraiment gros : conspiration contre les États-Unis, complot en vue de blanchir de l’argent, fausses déclarations, agissements non déclarés au bénéfice d’une force étrangère et omission de rapporter des activités bancaires internationales.

A travers Mananfort, c’est toute la filière russe de Donald Trump qui est visé, aussi bien sur le plan politique que sur celui des affaires. Trump se rend d’autant suspect qu’il refuse de rendre public ses biens. Il faut rappeler que Manafort connaît bien plusieurs milliardaires russes et ukrainiens qui ont la réputation d’être très corrompus. Là aussi, le lien peut être fait. Cette série qui pourrait s’intitulée « bons baisers de Russie » version Trump, n’a pas encore livré tous ses secrets. Suspens !

Ahmed M. Thiam

Thiam@journalinfosept.com

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