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Le Tchad et le Niger annoncent une réunion quadripartite pour revivifier la force anti-djihadiste du G5 Sahel

N’Djamena et Niamey promettent de « se battre » pour donner un second souffle au G5 Sahel suite au retrait du Mali.

 

Les présidents tchadien et nigérien ont annoncé, le mercredi 13 juillet, la tenue d’une réunion quadripartite pour revivifier la force anti-djihadiste du G5 Sahel après le retrait du Mali.

« La décision du retrait du Mali est un épisode qui va être dépassé, il y aura bientôt une réunion entre les quatre autres pays alliés (Tchad, Niger, Burkina Faso et Mauritanie) pour faire en sorte que le G5 soit viable », a déclaré le président nigérien, Mohamed Bazoum, lors d’une conférence de presse conjointe tenue à N’Djamena avec son homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby.

« Nous n’avons pas encore considéré que c’est terminé pour le G5 Sahel. Nous allons nous battre », a-t-il ajouté, sans commenter le retrait du Mali de la force régionale.

Mahamat Idriss Déby qui a été proclamé président de Transition à la tête d’une junte de 15 généraux suite au décès de son père Idriss Déby Itno en avril 2021 a cependant formé le vœu de voir le Mali réintégrer la force anti-djihadiste.

« Nous regrettons ce retrait, mais nous sommes encore optimistes. Nous espérons que le Mali revienne sur la décision qu’il a prise, parce que la lutte contre le terrorisme est un combat noble, mais c’est un combat aussi qu’un pays ne peut faire seul », a-t-il lancé.

Le président nigérien qui était à N’Djamena pour « une visite de travail et d’amitié » de deux jours a par ailleurs, indiqué que les discussions se poursuivent au sujet du redéploiement de la force anti-djihadiste française Barkhane qui est en train de boucler son départ du Mali sur demande de la junte militaire au pouvoir. « Nous sommes en train de discuter avec nos partenaires pour redéfinir le redéploiement », a-t-il indiqué.

Les autorités maliennes avaient annoncé le 15 mai dernier, que le pays allait « se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe ».

La raison du retrait de cette organisation régionale qui réunit depuis 2014, avec un fort appui français, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad est, selon la junte, « l’opposition de certains Etats du G5 Sahel » à ce que le Mali prenne sa présidence tournante. Celle-ci aurait dû lui revenir en février.

Ce retrait intervient après l’annonce, début mai, par les autorités maliennes de la suspension d’un traité de coopération signé en 2014 avec la France, ainsi que des accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de la force anti-djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba.

Les relations entre le Mali et la France sont tendues, depuis que Paris et ses alliés ont accusé l’exécutif malien de s’être assurés les services de la société militaire privée russe Wagner. Ce que réfute Bamako.

Source : Agence Ecofin

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