Fally Ipupa est le prince de la pop congolaise, mais pas seulement. Dans la tradition des paillettes de la sape, il a imposé une sobriété flamboyante. Décryptage d’un style vestimentaire soigné.
À 39 ans, Fally Ipupa est considéré comme un dieu vivant dans son pays natal, la RD Congo. Celui qu’on surnommait Anelka, qui s’est rebaptisé Dicap La Merveille – en hommage à l’acteur américain Leonardo Di Caprio – ou encore Hustler, fête cette année ses dix ans de carrière solo. Il s’apprête à sortir son cinquième album.
Sa musique, à l’image de son déhanché, emporte le public sur son passage, bien au-delà des frontières du fleuve Congo. Alors qu’il partage en ce moment la scène avec R. Kelly aux États-Unis, il a également enregistré un titre avec le rappeur français Booba. La recette de ce succès devenu international ? Une voix exceptionnelle et un répertoire de pop africaine moderne, qui ne sacrifie pas pour autant les bases de la rumba congolaise et du soukous. Mais Fally Ipupa est aussi un ambassadeur de l’élégance, qui apporte autant de soin à la qualité de sa musique qu’à son apparence.
Le style sans bling bling
Le jeune prodige, reconnu par ses pairs comme feu Papa Wemba ou encore Koffi Olomidé, a délaissé le bling bling de ces derniers – exit les costumes paillettes et les accessoires tape-à-l’œil – pour un parti pris stylistique qui le rapproche plus des dandys noirs américains, tel Kanye West ou Mos Def.
À la ville d’abord, il porte une attention aux basiques, t-shirts blancs ou bleus qui laissent apparaître les tatouages de ses bras, pantalons slim (on oublie la plupart du temps les modèles à trous), des modèles de sneakers running Nike et Adidas ou encore des Stan Smith blanches à talons compensés (il n’est pas monsieur tout le monde non plus, hein !). Il lui arrive cependant de se laisser aller au petit ensemble pantalon-chemise camouflage. Du basique on vous dit !
Source: Jeune Afrique