La population montre une lassitude face à la multiplication des opérations à l’étranger et une réticence à engager de nouveaux moyens financiers en période de crise.
Le soutien des Français à l’intervention militaire en Centrafrique connaît un net recul, moins de la moitié des personnes interrogées approuvant désormais cette opération, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France. L’adhésion à l’opération Sangaris est ainsi passée de 51 % à 44 % en une semaine, un effritement “particulièrement rapide” selon l’institut.
A titre de comparaison, les interventions en Libye et au Mali, qui avaient recueilli une adhésion initiale de 66 et 63%, n’avaient connu une chute de popularité qu’au bout de respectivement deux semaines et un mois et demi, relève l’Ifop.
«Un effet de lassitude»
Cette chute accélérée s’explique par un «effet de lassitude» face à la multiplication des opérations à l’étranger, par des buts de guerre peu évidents et par une réticence à engager de nouveaux moyens financiers en période de crise, avance l’institut.
Ce sondage été réalisé du 11 au 13 décembre, après la mort de deux soldats français le 10 décembre à Bangui. Sondage par questionnaire en ligne auprès d’un échantillon de 1.002 personnes «représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus», selon la méthode des quotas.