Le Sénégal vient de susciter plusieurs interrogations en ouvrant ses portes aux organisations maçonniques. En effet, le préfet de Dakar a rédigé un arrêté, le 25 avril, levant l’interdiction de tout rassemblement maçonnique à Dakar et ses environs.
Une décision qui intervient quelques jours après que Jeune Afrique a publié l’arrêté préfectoral qui interdisait « la tenue de réunions par toute organisation nationale ou internationale d’obédience maçonnique ».
Pour cause, l’arrêté faisait savoir que cette mesure venait éviter « des menaces de troubles à l’ordre public » mais aussi « des risques d’affrontements entre organisations opposées ».
Ce communiqué faisait suite aux grincements de dents provoqués par l’annonce de la tenue des 26e rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram).
Une décision qui fait l’objet de tous les débats
A l’annonce de cette nouvelle mesure, qui n’est pas du goût des organisations islamistes, les langues se lient et se délient, tentant d’expliquer pareille situation. Pour le préfet de Dakar, cette décision a été prise pour « la sauvegarde des libertés publiques » mais aussi pour une « limitation d’une situation d’exception ».
Pourtant, au pays de la Teranga, les francs-maçons ne sont pas appréciés de tous. Car, même la venue de Rihanna, à qui l’on colle à tort ou à raison une étiquette de franc-maçon, avait fait réagir des organisations religieuses.
Dans cette affaire, le préfet de Dakar, Alioune BADARA Samb, s’explique et rassure.
« Il n’a jusque-là, jamais été question d’une nouvelle requête déposée par les concernés (franc-maçons), à laquelle nous avons donné une suite. Je précise que nous n’avons reçu aucune requête allant dans ce sens. D’ailleurs, aucune date portant l’organisation de cette rencontre n’a à ce jour, été portée à notre connaissance. Mieux, ils (ndlr, les franc-maçons sont libres de déposer une nouvelle requête, mais cela ne veut pas dire qu’ils seront autorisés à tenir leur rencontre à Dakar. »
Afrikmag