La convocation de l’ex-général Moussa Sinko Coulibaly au camp I de Bamako a fait réagir certaines formations politiques qui la trouvent comme une « violation » de la liberté d’expression. Le parti Sadi de l’honorable Oumar Mariko est dans ce lot. L’Adepm de Aboubacar Sidick Fomba aussi.
L’ex-général de l’armée et président de la Ligue Démocratique pour le Changement, Moussa Sinko Coulibaly, a été convoqué au Camp I de Bamako hier, jeudi 10 octobre 2019. Cela, quelques jours après une publication virulente qu’il a faite sur son compte Twitter suite aux attaques de Boulkessi et Mondoro. Le SADI a été très clair concernant ce bras de fer : il soutient le général Coulibaly.
Le parti de Oumar Mariko affirme, dans son communiqué, suivre de près la convocation du candidat malheureux à la présidentielle passée, Moussa Sinko Coulibaly. Selon ce parti, cette convocation ne peut s’expliquer que par la peur du régime IBK. « Elle est l’expression de la peur-panique qui s’est emparée du pouvoir de Ibrahim Boubacar Keita qui ne cesse de poser chaque jour, des actes de trahison des intérêts fondamentaux de notre peuple vis à vis duquel son isolement grandissant n’est plus à démontrer », lit-on dans le communiqué du parti d’opposition du député de Kolondièba. Le Sadi trouve la convocation du général démissionnaire comme une atteinte à la liberté d’expression. « Elle constitue également une violation grave de la liberté d’expression et d’opinion, une tentative de museler encore davantage l’opposition politique et tous les contre-pouvoirs qui luttent dans notre pays pour apporter un changement véritable à la gouvernance chaotique et désastreuse du régime moribond de Ibrahim Boubacar Keita et de ses alliés », conclut le communiqué.
La réaction du président de l’Adepm, Dr Aboubacar Sidick Fomba
Au-delà du Sadi, le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (Adepm), Aboubacar Sidick Fomba, trouve la convocation de Moussa Sinko Coulibaly comme « un cinéma » au plus haut sommet de L’Etat. Selon lui, le président de la Ligue Démocratique pour le Changement a un statut politique qui lui donne le droit de critiquer le régime en place. « Si son analyse de la situation lui prouve l’incapacité et l’incompétence du président de la République à gérer le pays, surtout si cette incapacité peut être un danger pour l’intégrité territoriale ou même la survie de la nation, l’homme politique Moussa Sinko Coulibaly a le plein droit de demander la démission du Président de la République », défend Aboubacar Sidick Fomba sur sa page Facebook. Selon Dr Fomba, les propos du général démissionnaire s’inscrivent dans une indignation logique et non une incitation à la violence. « Nous avons la force démocratique nécessaire aujourd’hui de faire démissionner le Président de la République sans violence tout en lui octroyant son statut d’ancien président de la République », argumente-t-il. Avant de terminer, l’opposant Fomba tacle le président de la République. « Nous demandons tout simplement au Président de la République de faire face à ses obligations et de se comporter comme Président de la République du MALI et non un représentant de la France au Mali », a écrit le président de l’Adepm sur sa page Facebook.
Il faut rappeler qu’après les attaques de Boulkessi et Mondoro, l’ex-général Moussa Sinko Coulibaly n’a pas été tendre avec le régime IBK dans ses tweets : « Il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple. La nation est meurtrie par l’incompétence du régime d’une médiocrité à nulle autre pareille. Il est temps de trouver des moyens pour mettre fin à cette gouvernance scabreuse… ».
A suivre
Boureima Guindo
Source: lepays