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Le régime IBK: les signes annonciateurs d’un échec programmé

IBK

Le régime IBK: les signes annonciateurs d’un échec programmé

 

Nous avons longuement analysé les causes lointaines et immédiates de la déliquescence de l’Etat malien sous le régime ATT jusqu’à son effondrement total.

 

Nous sommes arrivés à la conclusion qu’un régime démocratique travesti par l’absence d’un jeu politique franc et équilibré entre les acteurs politiques sur fond d’insouciance généralisée peu amener à des choix politiques inopportuns et malencontreux plus dévastateurs que ceux d’un régime dictatorial.

 

Parce que l’absence de débats politiques constructifs sur des sujets d’intérêts nationaux et d’utilité publique, transforme une présidence à une voire à l’anarchie et à la confusion nourrie par une perpétuelle impunité sur fond de médiocrité à toutes les échelles.

 

Cette voire n’est qu’une bulle qui s’apparente à une véritable bombe à retardement pour une nation.

 

Et quand cette bombe explose, elle rappelle l’explosion d’une grenade à fragmentation dont les déflagrations toucheront tous les recoins d’une nation.

 

Le 4 septembre 2013, le Mali est retourné à la normalité constitutionnelle mais sa démocratie reste toujours travestie sous IBK comme elle l’était sous ATT.

 

Sur un sujet d’intérêt national, en occurrence le dossier du nord, des semblants d”états généraux de la décentralisation” et “des assises du nord” tentent de résoudre le problème sécuritaire et politique sans une vraie adhésion des populations concernées.

 

La marche de protestation à Gao qui reste la plus grande ville du nord contre les assises du nord en est un signe annonciateur.

 

Tout en maintenant des rounds de négociations off shore avec des hors-la-loi invétérés, qui sont subtilement soustraits des débats desdites assises.

 

Donc parallèlement aux assises du nord mal assises du régime IBK, il y a un nébuleux dialogue avec les groupes armés du nord qui jonglent savamment entre le petit larcin et le terrorisme international.

 

Le pire est qu’il semble être déséquilibré en leur faveur et flirte dangereusement avec l’impunité et le déni de droit.

 

Les accords de Ouaga sont mal interprétés et non appliqués par endroit car lesdits groupes armés ne sont ni cantonnés ni désarmés au nord du Mali ce qui fait le nid de l’instabilité.

 

Les résolutions de l’ONU sur le Mali sont foulées au sol par le gouvernement IBK devenu le principal VRP des bandits armés du Mnla dont il lève sans autres formes de procès des mandats d’arrêts internationaux pour espérer avoir la paix.

 

C’est la technique du parieur du PMU Mali, c’est à dire miser sur un cheval tout en le sachant gros outsider pour espérer gagner le gros lot ensuite.

 

Ce goût prononcé pour le risque inconsidéré au sommet de l’État, n’est qu’une manifestation du mépris d’IBK pour le peuple malien car la gouvernance d’une république est loin du quinté +.

 

Donc la justice cafouille et se laisse guidée par un ministre de justice qui a l’air d’ignorer le droit et le crime ou qui s’en moque éperdument car il est le seul homme de droit sur la planète qui applique la technique de “stop and go” en matière pénale et de procédures pénales.

 

C’est à dire cesser d’envisager d’arrêter quelqu’un tout en nous faisant croire, la main sur le cœur, que ses crimes seront punis.

 

La fameuse doctrine de Dioncounda qui consiste à confondre “pardon” et “réconciliation nationale” avec l’impunité et qui croyait dur comme fer que la promotion non méritée des criminels comme Sanogo, l’aiderait à ne pas “remuer le couteau dans la plaie” semble faire école pour le régime IBK.

 

Et tous ceux qui ont vu l’épisode de la mutinerie du 30 septembre 2013 à Kati et sa prolongation en drames à répétition, ont dû se faire une idée de l’irresponsabilité des choix de Dioncounda pendant sa transition politique inutile et dangereuse pour le Mali.

 

Les numéros d’équilibriste du ministre de la justice d’IBK sur la libération des criminels du Mnla et la levée de leurs mandats d’arrêts internationaux, ainsi que les arguments d’amateur de son gouvernement Tatam 34 sur le même sujet, montrent que le droit et la justice ne sont pas des priorités du régime IBK.

 

Cela n’augure rien de bon, car des crimes en tout genre de Kati à Kidal font florès au Mali et restent largement impunis.

 

Le pire dans ce climat de déni de droit, est l’absence d’une séparation réelle des pouvoirs au Mali.

 

À l’absence d’une assemblée nationale en période de pré campagne électorale pour les législatives du 24 novembre 2013, c’est le pouvoir judiciaire qui devrait s’ériger devant les mauvais choix politiques du régime IBK.

 

Mais tous ceux qui ont vu la cour constitutionnelle du Mali valider, sans problème, les listes des candidats RPM aux prochaines législatives dont les mandats d’arrêts internationaux sont indûment levés par IBK, auront compris une soumission de nos institutions judiciaires au pouvoir d’IBK comme elles l’étaient au pouvoir d’ATT.

 

Le concept de “checks and balances”, poids et contrepoids qui équilibre les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif de la fameuse trilogie de Montesquieu, n’existe donc pas dans le système politique au Mali dont les institutions de la république semblent être des coquilles vides, budgétivores et trompe-œil.

 

C’est donc un boulevard dangereux devant le régime IBK qui en fait qu’à sa tête sur le dossier du nord exactement comme ATT le faisait en son temps avant de sombrer en mode “shrinking president” sur les flancs de Koulouba.

 

Bon sang mais quel est donc cet article dans la constitution du Mali qui donne quitus entier à Koulouba de décider seul de la gestion de la rébellion touareg au Mali?

 

La naïveté et le laxisme étaient les marques de fabrique d’ATT, mais IBK semble rajouter le mépris du peuple malien qui l’a pourtant élu à 77% des suffrages exprimés qui s’apparente à une trahison plus qu’à autre chose.

 

Comme ça le “Mandé Djanfa” remplace au grand jour le “Mandé Massa”.

 

Il ne daigne pas décréter un deuil national ni pour les inondations de Bamako, ni pour le drame de Konna, pourtant des centaines de morts ont été enregistrées.

 

Il a le toupet de rencontrer une délégation des criminels du Mnla alors qu’ils chassent 3 ministres de la république à Kidal, squattent les locaux du gouverneur de cette ville, s’opposent à toute reprise en main du Mali sur Kidal et continuent de signer leur communiqué en s’identifiant à un certain “État de l’Azawad”.

 

Malin est celui qui peut me donner les frontières de cet pseudo État.

 

Et quand le chaudron de Kidal conduit au meurtre à bout portant et avec préméditation de deux français, il pleure à chaudes larmes comme un bambin de la maternelle tout en se cachant derrière Ban Ki Moon, le nouveau père Noël avant l’heure car Fabius nous dit qu’ils laissent à IBK la main concernant Kidal.

 

C’est la technique de l’écolier en échec qui faisait l’école buissonnière que s’essaye IBK devant la PDG de France Médias monde, c’est à dire laisser pourrir la situation et se tordre de remord ensuite en constatant les dégâts.

 

Cette technique défaitiste par nature, est due soit à un manque de vision ce qui laisse entrevoir une pure improvisation au gré des événements, soit c’est un manque de courage politique et cache en IBK la fourberie faite au peuple malien lors des campagnes électorales de la présidentielle de juillet et août 2013.

 

Dans les deux cas ce sont des signes annonciateurs d’un échec programmé non seulement sur le dossier du nord, mais aussi sur plein d’autres sujets dans la gestion publique au Mali version IBK: sécurité, justice, économie, école, emploi…

 

Il est donc temps de changer de cap en se dotant d’une vision réelle et en donnant aux institutions du pays leurs vraies places dans la résolution de tous les dossiers d’intérêts nationaux et d’utilité publique.

 

C’est seulement de cette manière: un cap (une orientation stratégique claire et sans équivoque) et un système (un jeu politique équilibré entre les différentes institutions de la république) que le Mali relèvera la tête de l’eau et non pas autrement.

 

Serval, Minusma, l’ONU, communauté internationale, coopération française, banque mondiale, etc aussi importantes et louables soient-elles, elles ne sont pourtant que des appoints, mais elles ne conditionnent jamais le succès à terminaison dans un pays sans les préalables d’un cap et d’un système à l’interne.

 

Celui qui n’est pas d’accord peut parier.

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