Alors que Vladmir Poutine s’apprêtait pour son investiture qui a eu lieu hier, lundi 7 mai 2018, des manifestations se sont multipliées en Russie pour s’opposer à ce quatrième mandat. Plusieurs personnes parmi lesquelles le blogueur anticorruption et opposant au régime Poutine, Alexeï Navalny, ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
La Russie était la proie à des fortes manifestations le samedi 5 mai dernier. Une marche était initiée par l’opposition russe conduite par Navalny. Au cours de ladite manifestation, la police a utilisé des gaz lacrymogènes sur les manifestants et a effectué près de 1 599 d’interpellations. À la tête de cette mobilisation populaire se trouvait Alexeï Navalny qui est dans le lot des interpelés.
Notons que cette manifestation s’était transformée en échauffourée entre les pros Poutine et l’opposition. La police est alors intervenue pour disperser la masse. Il convient de mentionner qu’environ 702 personnes ont été arrêtées dans la capitale de la Russie.
Cette manifestation s’est étendue dans plusieurs villes du pays. À Saint-Pétersbourg, des milliers de personnes ont également manifesté avec comme slogan « La Russie sera libre ! » ou encore « A bas le tsar ! ». Cette ville a connu près de 232 arrestations. À Tcheliabinsk, plusieurs personnes ont été interpellées. Selon OVD-Info, « Les interpellations ont été menées de manière brutale ».
En ce qui concerne le cas Navalny, il faut rappeler qu’il n’a pas pu se présenter aux élections du 18 mars dernier pour inéligibilité à cause d’une condamnation pénale. L’opposant voit derrière celle-ci une technique orchestrée par le Kremlin dans le seul but de l’empêcher comme ç’a été le cas de participer à la gestion de la vie de la nation. Cette élection a alors été remportée par Vladimir Poutine avec 76% des voix.
Selon des sources sûres, l’opposant Navalny ainsi que près de seize cents opposants arrêtés au cours de cette manifestation non autorisée du samedi seraient libérés le dimanche 6 mai, le lendemain de leur arrestation. Sur son compte Twitter, le blogueur anticorruption devenu opposant du régime Poutine dit être libéré avant minuit le dimanche. « Il semble que l’ordre ait été donné de ne pas me mettre en prison avant l’investiture », précise-t-il. À ses dires, il est accusé d’avoir organisé une manifestation non autorisée et d’opposition à la police. Rappelons qu’en janvier dernier, il avait été condamné pour les mêmes motifs. Ce qui lui a empêché de participer à ces élections dont les résultats se trouvent vaguement contestés.
Entre 2011 et 2012, ce blogueur anticorruption a mené plusieurs manifestations contre Vladmir Poutine. À ce titre, plusieurs charges administratives et criminelles étaient retenues contre lui et ses partisans depuis qu’il a basculé dans l’opposition au régime de Poutine.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays