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Le Projet RPPFM : Pour une redevabilité publique accrue

Lancé en juillet 2018, le projet  Redevabilité Publique et Participation des Femmes au Mali ( Rppfm) envisage de créer un partenariat avec les acteurs de la société civile, afin d’atteindre ses objectifs. C’est dans ce cadre que les responsables du projet ont rencontré ces « acteurs du changement », ce 30 août 2018 à son siège à Hamdallaye. Une rencontre destinée à expliquer d’abord les objectifs du projet et surtout à établir un partenariat capable de soutenir le changement souhaité.

Financé par « Affaires mondiales Canada », la coopération canadienne, le projet se justifie par un certain nombre de constats. Selon le rapport 2015 de l’indice de perception de la corruption à travers le monde, le Mali se classe 95ème sur 167. Cette situation entraîne un impact sur la livraison des services publics où le Mali se classe 179 ème sur 187. Partant de cela et du fait que les femmes et les enfants, font partie des couches les plus vulnérables et donc, plus durement touchés par cette situation, le projet envisage une approche de solution basée sur plusieurs axes.

D’abord des institutions de contrôle des finances publiques fortes ; des institutions de répression contre la fraude fortes ; une société civile outillée pour exercer un contrôle citoyen et les femmes Fer de lance de la redevabilité au Mali.

La finalité de toutes ces actions est l’amélioration du bien-être socio-économique des femmes et des filles à travers la livraison de services publics au Mali.

Ces actions visent en outre à atteindre certains résultats, selon les responsables du projet. Il s’agit notamment de la surveillance du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et programmes sexospécifiques. L’amélioration et le développement de pratiques de lutte contre la corruption intégrant les manifestations sexospécifiques et la mobilisation accrue des femmes et des membres de la société civile dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance.

Existant depuis 13 ans, le bureau du vérificateur général du Mali (BVGM), représente par excellence l’institution de contrôle des Finances publiques. Pour lui permettre de mener à bien ses actions et donc contribuer à l’atteinte de ses objectifs  le projet RPPFM entend renforcer les capacités institutionnelles du BVGM . Ces renforcements permettront notamment au BVGM de mener des vérifications intégrant les questions de genre, conformément aux normes de l’INTOSAI (organisme regroupant les vérificateurs à travers le monde). Ils doivent aussi contribuer à améliorer son influence par la prise en compte de ses recommandations au sein des ministères. Le projet veut également parvenir à renforcer les capacités des comités de veille citoyens (CVC) pour une sensibilisation accrue des citoyens.

Présente à la rencontre, l’Association des Juriste Maliennes ( AJM), tout en saluant ce partenariat a insisté sur la nécessité d’avoir des comités de veille féminins ( CVF), sollicités par le projet, à la hauteur des missions confiées. D’autres acteurs de la société civile comme l’association « Joko ni Maaya », ont exprimé leur réserve quand la mise en œuvre des actions par les femmes en priorité. Elle a souhaité mettre au centre la famille qui est à la base de toute construction sociale.

Journal du mali

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