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Le président Kéïta en Guinée et au Libéria : MESSAGE DE SOUTIEN ET DE SYMPATHIE

Le chef de l’Etat s’est rendu dans deux des pays les plus touchés par Ebola pour montrer qu’ils ne doivent pas faire l’objet de stigmatisation
La propagation de l’épidémie à virus Ebola a atteint des proportions inquiétantes dans le monde. La maladie a fait plus de 5000 morts et chaque jour de nouveaux cas sont enregistrés. L’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de victimes.

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Qu’a cela tienne, les pays touchés par Ebola ne doivent pas faire l’objet de stigmatisation. Mieux, il faut une synergie et une mutualisation des actions pour contrer l’épidémie. C’est le message qu’a fait passer le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta en se rendant le week-end dernier en Guinée Conakry et au Libéria, deux des pays ouest-africains les plus touchés par la maladie. Le chef de l’Etat était accompagné pour la circonstance, des ministres de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction des régions du Nord, Hamadoun Konaté, et de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara.
La première étape de cette tournée de solidarité du président Kéïta avec ses pairs des pays confrontés avec la maladie de l’Ebola a été la Guinée Conakry. Arrivé vendredi dans la capitale guinéenne aux environs de 18 heures 30 minutes, le président de la République a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport internationale de Conakry par son homologue guinéen, Alpha Condé. Les deux personnalités ont fait la revue des troupes et salué les corps constitués. Ibrahim Boubacar Kéïta et Alpha Condé ont ensuite eu un entretien d’une trentaine de minutes dans un des salons de l’aéroport au terme duquel ils se sont adressés à la presse. « Je suis venu en Guinée pour apporter la solidarité, la sympathie et le soutien fraternel du peuple malien au peuple de Guinée dans la dure épreuve qu’il traverse à cause de la maladie à virus Ebola. Comme toute autre maladie, Ebola ne connaît pas de frontière, donc inutile de fermer nos frontières. Nous devons par contre réunir nos efforts pour vaincre la maladie », a expliqué le président Kéïta qui a réaffirmé que le Mali ne fermera pas ses frontières avec la Guinée.
Le président Condé s’est dit honoré par la marque de solidarité de son « frère malien ». Une solidarité qui traduit la solidité des relations séculaires et fraternelles entre les peuples de Guinée et du Mali. « La Guinée et le Mali sont deux poumons d’un même corps », a dit Alpha Condé, reprenant la célèbre phrase du premier président de la Guinée indépendante Ahmed Sékou Touré. Le président Condé a promis de venir très prochainement remercier le peuple malien.
Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur attachement au panafricanisme et à l’unité du continent. Avant de quitter Conakry, le président Kéïta a eu droit un bain de foule dans les rues de la capitale guinéenne. Les habitants sont sortis massivement pour le remercier de son geste de solidarité.
« Le président de la République du Mali a fait un geste que nous n’allons jamais oublier. Tous les pays frontaliers ont fermé leurs frontières avec la Guinée sauf le Mali », a constaté un habitant qui apprécie avec fierté le geste du peuple malien.
En Guinée Conakry, la maladie d’Ebola a fait plus de 400 morts, selon diverses sources. Mais grâce aux efforts en cours déployés par les autorités guinéennes et de la communauté internationale, le rythme de propagation et d’infection a baissé. La possibilité de guérir a également fait baisser la psychose qui s’était installée parmi les populations. Celles-ci ont adopté les gestes de prévention qui sauvent de la maladie.
Après Conakry, le chef de l’Etat s’est rendu à Monrovia où il est arrivé samedi aux environs de 15 h 30 mn. Dans la capitale libérienne, le chef de l’Etat a été accueilli à sa descende d’avion à l’aéroport international Monrovia par le vice-président du Libéria, Joseph Nyumah Boakai. Le président Kéïta a ensuite eu un long tête-à-tête avec son homologue, Mme Ellen Johnson Sirleaf. Ici également, Ibrahim Boubacar Kéïta a apporté le message de soutien et de sympathie aux dirigeants et au peuple libérien. « Le Mali et le Libéria sont membres de CEDEAO et historiquement, les deux pays entretiennent de bonnes relations. Le Mali sera aux côtés du Libéria à tout moment et souhaite que le pays retrouve sa stabilité », a indiqué Ibrahim Boubacar Kéïta à l’issue de son entretien avec la présidente libérienne.
« Le président malien nous honore par sa marque de solidarité. Nous estimons qu’il faut une synergie des pays et éviter d’entretenir la psychose parmi les populations », s’est réjouie la présidente du Libéria qui a souligné les efforts en cours dans son pays pour contenir la maladie. « Il y a des efforts qui ont fait baisser le rythme de contamination de la maladie. Mais nous ne crions pas victoire et continuons à travailler pour définitivement nettoyer notre pays d’Ebola », a promis Ellen Jonhson Sirleaf.
Be. COULIBALY

Encadré
Pas de psychose à Conakry ni à Monrovia
A Conakry la psychose qui avait gagné les populations a fortement baissé depuis l’annonce de la possibilité de guérir de la maladie d’Ebola. Les habitants vaquent normalement à leurs occupations tout en respectant les mesures d’hygiène pour la prévention. Dans les lieux publics, au marché et même dans les coins des rues, les gens se lavent régulièrement les mains au savon et utilisent des désinfectants. Les campagnes d’information et de sensibilisation à travers la presse et autres canaux ont été intensifiées dans le pays.
« Ce sont les médias occidentaux qui ont créé la psychose en déclarant que la maladie était inguérissable. Du coup, les malades se disaient à quoi bon de se déplacer dans les centres de santé », nous a expliqué un confrère guinéen qui a révélé que la Guinée forestière a été la plus touchée par l’épidémie.
A Monrovia, un site d’accueil des malades a été installé dans un village proche de la capitale. Ici, aussi on ne sent pas la psychose. Les mesures d’hygiène ont été rendues strictes et obligatoires dans les lieux publics. « Les médias occidentaux nous créent des problèmes en véhiculant des informations de nature à semer le désordre et à rendre difficile la lutte contre Ebola. Mais nous utilisons aussi nos moyens pour faire la communication de proximité en sensibilisant et en informant. Cela a beaucoup contribué à calmer la population et à réduire le rythme de propagation de l’épidémie », nous a confié un confrère libérien. « Les firmes occidentales veulent faire de la lutte contre Ebola un fonds de commerce à travers les produits et équipements qu’elles nous imposent. Au Libéria nous avons compris cela. Nous avons expliqué aux populations que de simples mesures d’hygiène au quotidien permettent d’éviter la maladie et cela est en train de payer. Nous ne baisserons pas les bras », a assuré notre interlocuteur.
Be. C

source : essor

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